Voyage d'affaire de Mouhamad (SAW)

19/04/2013 19:58

 

                                                                                                 Un Voyage d'affaires

La situation devenait très difficile à La Mecque. Les affaires marchaient mal après deux ans de sécheresse. Il était donc important pour les commerçants mecquois de se concentrer sur leurs voyages traditionnels vers la Syrie et le Yémen. Une année, comme les préparatifs de l'expédition de Syrie étaient en cours, Abu Tâlib proposa à son neveu d'y participer en tant qu'agent de Khadîja.

Au fond de lui, Abu Tâlib n'avait sans doute pas envie que son neveu parte en Syrie car il craignait pour sa sécurité. Mais la situation se dégradait et un tel voyage était porteur d'espoirs pour la famille. Abu Tâlib avait appris que Khadîja avait l'intention d'envoyer quelqu'un commercer pour elle en échange de deux chameaux. Il pensait que s'il le lui proposait, elle serait heureuse d'envoyer Muhammad pour le double de cette commission. Muhammad, quant à lui, était opposé à cette démarche. Néanmoins, il reçut bientôt la nouvelle qu'elle souhaitait qu'il la représente dans son expédition commerciale.

Certains récits suggèrent que c'était Khadîja qui l'avait proposé d'abord à Abu Tâlib. Elle savait que celui-ci était réticent à voir son neveu s'éloigner de La Mecque, mais elle tenait à envoyer un homme sur qui elle pouvait compter. Abu Tâlib céda à son insistance lorsque Khadîja accepta de payer à Muhammad le double de la commission habituelle ; elle enverrait avec lui son serviteur Maysara.

Le voyage fut un succès. Muhammad  parvint à vendre avec profit toutes les marchandises emportées en Syrie et ramena des marchandises syriennes pour les vendre à La Mecque. Là encore, il en tira des bénéfices importants pour Khadîja. Un récit avance qu'elle obtint le double des bénéfices espérés. Sa reconnaissance envers Muhammad fut telle qu'elle doubla sa commission.

Maysara fit à sa maîtresse un compte-rendu détaillé du voyage. Il ne tarissait pas d'éloges envers Muhammad, en qui il avait trouvé un compagnon charmant - un homme honnête, bon et sincère, qui ne réclamait rien aux autres mais était toujours prêt à les aider, sans même attendre qu'on le lui demande.