Signe d'adieu, disparition et enterrement du prophète (SAW)
Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :
« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu. »
La sourate « An-Nasr » (sourate 110 : ‘la victoire’) lui fut révélée au milieu de la période du Tachrik. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allait le quitter.
Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se rendit à Uhud et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite, il s’en alla au Minbar et dit :
« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah ! J’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au polythèisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. »
Un jour, il sortit vers minuit et se rendit à Al-Baki’ où il demanda pardon pour les morts, disant :
Il leur fit une annonce en ces termes :
« Nous allons bientôt vous rejoindre.»
Début de la maladie
Au vingt-huitième ou au vingt-neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) assista à un enterrement à Al-Baki’.
Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête.
Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.
Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se mit à interroger au sujet de ses femmes.
A cet égard il disait :
« Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? »
Celles-ci comprirent son propos et l’autorisèrent à aller où il voulait.
Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdû al-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie.
Aicha récitait des versets du Coran ainsi que les prières qu’elle avait pu mémoriser grâce au Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui).
Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.
Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit :
« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.»
On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire :
« Ça suffit, ça suffit .»
Après cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le minbar et entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :
« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les lieux de prière de leurs Prophètes.»
Dans certains rapports, la formulation est la suivante :
« Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens, car ceux-ci ont adopté comme lieux de prière les tombes de leurs prophètes.»
Il dit aussi :
« N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer.»
D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant :
« Que ceux dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ceux dont j’avais brisé la réputation se vengent.»
Cela dit, il descendit, accomplit la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors, il reprit les recommandations et autres. À ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams.» À cela, il répondit :
« Donne-les-lui, toi Fadl ! »
puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces termes :
« Je vous recommande les Ansar, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions.»
Dans un autre rapport, il dit :
« Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, au point d’être comparables à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. »
À cela, il ajouta :
« Allah avait donné à Son serviteur à choisir entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie ou le faire profiter de ce qu’il y a auprès de Lui. Le serviteur préféra la deuxième position. »
Sur ces mots selon Abû Sa’id Al-Khoudri, Abû Bakr pleura et dit :
« Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères.»
Remplis d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) raconte qu’Allah l’avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà que ce vieillard se met à dire : « Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères.»
Par la suite, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit :
« L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami, autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami.»
Toutefois, la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abû Bakr.
Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit sous l’effet de la douleur :
« Venez ! Je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre.»
Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le Coran, le livre d’Allah vous suffit.» Toutefois, les gens divergèrent et se mirent à discuter. Certains d’entre eux dirent : « Approchez ! le Messager d’Allah va vous rédiger un document.»
D’autres suivirent le point de vue d’Omar. Lorsque les discussions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit :
« Allez-vous-en ! »
Ce jour-là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéistes de la péninsule arabe, traiter les délégations comme à l’accoutumée.
S’agissant de la troisième recommandation, le rapporteur ne s’en souvient pas.
Il se peut que celle-ci se rapporte à la prise en considération du livre et de Sunnah, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance.
Jusqu'à ce jour, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dirigeait les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'au jeudi situé à 4 jours de sa mort.
Ce jour-là, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalat » (sourate 77 : ‘ les envoyés’) comme à l’accoutumée.
Au moment de la prière d’al- Isha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée.
A cet égard Aicha raconte :
« Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Nous répondîmes : « Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre.»
Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient.»
Nous mîmes de l’eau dans celui-ci.
Alors, il s’assit, ensuite allait se lever avant de s’évanouir.
Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Sur ces mots, il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever.
Après cela, il envoya auprès d’Abû Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière.
En ces jours, celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui): la prière d’al- Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autres prières entre les deux jours en question.
Aicha consultât trois ou quatre fois le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) lui demandant de retirer l’imamat de Abû Bakr de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à son égard.
Celui-ci, toutefois, refusa et dit : « Vous êtes les compagnes de Youssouf. Allez voir Abû Bakr ! Qu’il dirige les prières.»
C’était Abû Bakr qui dirigeait la prière.
Le voyant venir, celui-ci se mit à replier, mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit :
« Installez - moi à côté de lui. »
Les deux hommes alors l’installèrent à côté, à gauche d’Abû Bakr.
Celui-ci imita la façon de prier du Prophète et faisait entendre aux gens le Takbir.
La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant :
« Mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe.»
La cuirasse du Prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 sâa d’orge.
Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abû Bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison de Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs.
Ce faisant, il sourit et rit.
Alors, Abû Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) aller prendre part à la prière.
Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie.
Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.
Après cette prière le Prophète ne vécut pas jusqu’à une autre.
Peu après le milieu de la matinée, il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille.
Alors, celle-ci s’en alla en pleurant.
Il l’appela une deuxième fois, puis lui souffla autre chose.
Cette fois, celle-ci éclata de rire.
À ce sujet Aicha dit :
« Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant à être informé et celle-ci nous dit : "Le Prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré.
Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire."
Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.»
Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , celle-ci dit : « Je plains mon père.»
Toutefois, le Prophète dit :
« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour.»
Il appela Al-Hassan et Al-Houssayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.
Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar.
A cet égard il disait :
« Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison.»
Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il se sentait gêné disant : «Il en est ainsi ».
Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent :
« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme lieu de prière la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratiques de celle-ci) ne confinez pas ma religion en Arabie. »
Il fit aux gens une recommandation en disant :
« La prière, la prière et la bienfaisance.»
Cela, il le répéta plusieurs fois.
L’agonie commença.
Aicha l’appuya sur elle tout en disant :
« Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées : le fait que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne.»
A ce moment précis, entra Abdû-ar-Rahman ibn Abû Bakr tenant dans sa main un cure-dents.
Alors, je lui dis : « Je te donne ?»
Il opina la tête.
Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse ?»
Il opina la tête.
Alors, je ramollis le cure- dents ; après quoi, il le réclama.
Un certain rapport précise que le Prophète s’est bel est bien curé les dents.
Alors que devant lui, il y avait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes ! La mort comporte un état comateux. »
Dès qu’il eu fini de se curer les dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond.
Ses lèvres bougèrent.
Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’a entendu dire :
« Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’Éternel ! Seigneur ! L’Éternel».
Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’Éternel.
Certes ! Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.
Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rabi'oul Awwal de l’an 11 de l’Hégire, alors que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) avait 63 ans et 4 mois.
La grande tristesse des compagnons
À cet égard, Anas dit :
« Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui où nous avons rencontré le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui). Je n’ai jamais vu un jour aussi obscur et aussi laid où celui-ci nous a quittés.»
Après la mort du Prophète, Fatima dit :
« Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril.»
La position de Omar
Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire :
« Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, non ! Le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) n’est pas mort ; il est allé auprès de son Seigneur, de la même manière que l’avait fait Moussâ ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour ensuite rejoindre celui-ci, après qu’on eût dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »
La position d’Abû Bakr
Il descendit et entra dans la mosquée sans ne rien dire à personne.
Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était.
Alors, Abû Bakr dit :
« À Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad, qu’ils sachent que Muhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit (traduction rapprochée) :
« Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 3 : 'La famille d'Imran’- verset 144
A ce propos Ibn Abbas dit :
« Par Allah ! On eut dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abû Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception.»
Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit :
« Par Allah ! Dès que j’entendis Abû Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus.»
Il eut des discussions, des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirines et les Ansar à Saqifat Banî Saida.
Finalement, ils s’entendirent sur Abû Bakr comme successeur (calife).
Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion.
Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi.
C’était presque vers le matin.
Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte.
Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) sans lui ôter ses vêtements.
Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Al Fadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , Oussama ibn Zayd et Aws ibn Khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaient l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine.
On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier).
L’eau provenait d’un puits appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Qoubâ, puits de l’eau duquel il avait l’habitude de boire.
Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban.
La place où on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.
« Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès.»
Sur ce, Abû Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.
Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) individuellement, sans nul besoin d’un imam.
D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhajirines et des Ansar, les femmes aussi prièrent sur lui, après les hommes.
Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.
Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prières et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi.
À propos de l’enterrement Aicha dit :
« Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruit des pelles dans les profondeurs de la nuit. »
Un certain rapport mentionne :« A la fin de la nuit du mercredi.»
Auteur : Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri, Pr de l'université salafiste de l'Inde.
Révisé par l'association Aux Sources de l'Islam
Extrait du livre "LE NECTAR CACHETE" Édition Darussalam
copié de sourceislam.com
Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :
« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu. »
La sourate « An-Nasr » (sourate 110 : ‘la victoire’) lui fut révélée au milieu de la période du Tachrik. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allait le quitter.
Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se rendit à Uhud et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite, il s’en alla au Minbar et dit :
« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah ! J’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au polythèisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. »
Un jour, il sortit vers minuit et se rendit à Al-Baki’ où il demanda pardon pour les morts, disant :
Il leur fit une annonce en ces termes :
« Nous allons bientôt vous rejoindre.»
Début de la maladie
Au vingt-huitième ou au vingt-neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) assista à un enterrement à Al-Baki’.
Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête.
Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.
Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se mit à interroger au sujet de ses femmes.
A cet égard il disait :
« Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? »
Celles-ci comprirent son propos et l’autorisèrent à aller où il voulait.
Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdû al-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie.
Aicha récitait des versets du Coran ainsi que les prières qu’elle avait pu mémoriser grâce au Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui).
Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.
Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit :
« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.»
On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire :
« Ça suffit, ça suffit .»
Après cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le minbar et entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :
« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les lieux de prière de leurs Prophètes.»
Dans certains rapports, la formulation est la suivante :
« Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens, car ceux-ci ont adopté comme lieux de prière les tombes de leurs prophètes.»
Il dit aussi :
« N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer.»
D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant :
« Que ceux dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ceux dont j’avais brisé la réputation se vengent.»
Cela dit, il descendit, accomplit la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors, il reprit les recommandations et autres. À ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams.» À cela, il répondit :
« Donne-les-lui, toi Fadl ! »
puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces termes :
« Je vous recommande les Ansar, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions.»
Dans un autre rapport, il dit :
« Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, au point d’être comparables à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. »
À cela, il ajouta :
« Allah avait donné à Son serviteur à choisir entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie ou le faire profiter de ce qu’il y a auprès de Lui. Le serviteur préféra la deuxième position. »
Sur ces mots selon Abû Sa’id Al-Khoudri, Abû Bakr pleura et dit :
« Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères.»
Remplis d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) raconte qu’Allah l’avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà que ce vieillard se met à dire : « Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères.»
Par la suite, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit :
« L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami, autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami.»
Toutefois, la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abû Bakr.
Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit sous l’effet de la douleur :
« Venez ! Je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre.»
Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le Coran, le livre d’Allah vous suffit.» Toutefois, les gens divergèrent et se mirent à discuter. Certains d’entre eux dirent : « Approchez ! le Messager d’Allah va vous rédiger un document.»
D’autres suivirent le point de vue d’Omar. Lorsque les discussions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit :
« Allez-vous-en ! »
Ce jour-là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéistes de la péninsule arabe, traiter les délégations comme à l’accoutumée.
S’agissant de la troisième recommandation, le rapporteur ne s’en souvient pas.
Il se peut que celle-ci se rapporte à la prise en considération du livre et de Sunnah, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance.
Jusqu'à ce jour, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dirigeait les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'au jeudi situé à 4 jours de sa mort.
Ce jour-là, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalat » (sourate 77 : ‘ les envoyés’) comme à l’accoutumée.
Au moment de la prière d’al- Isha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée.
A cet égard Aicha raconte :
« Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Nous répondîmes : « Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre.»
Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient.»
Nous mîmes de l’eau dans celui-ci.
Alors, il s’assit, ensuite allait se lever avant de s’évanouir.
Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Sur ces mots, il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever.
Après cela, il envoya auprès d’Abû Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière.
En ces jours, celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui): la prière d’al- Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autres prières entre les deux jours en question.
Aicha consultât trois ou quatre fois le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) lui demandant de retirer l’imamat de Abû Bakr de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à son égard.
Celui-ci, toutefois, refusa et dit : « Vous êtes les compagnes de Youssouf. Allez voir Abû Bakr ! Qu’il dirige les prières.»
C’était Abû Bakr qui dirigeait la prière.
Le voyant venir, celui-ci se mit à replier, mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit :
« Installez - moi à côté de lui. »
Les deux hommes alors l’installèrent à côté, à gauche d’Abû Bakr.
Celui-ci imita la façon de prier du Prophète et faisait entendre aux gens le Takbir.
La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant :
« Mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe.»
La cuirasse du Prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 sâa d’orge.
Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abû Bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison de Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs.
Ce faisant, il sourit et rit.
Alors, Abû Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) aller prendre part à la prière.
Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie.
Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.
Après cette prière le Prophète ne vécut pas jusqu’à une autre.
Peu après le milieu de la matinée, il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille.
Alors, celle-ci s’en alla en pleurant.
Il l’appela une deuxième fois, puis lui souffla autre chose.
Cette fois, celle-ci éclata de rire.
À ce sujet Aicha dit :
« Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant à être informé et celle-ci nous dit : "Le Prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré.
Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire."
Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.»
Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , celle-ci dit : « Je plains mon père.»
Toutefois, le Prophète dit :
« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour.»
Il appela Al-Hassan et Al-Houssayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.
Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar.
A cet égard il disait :
« Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison.»
Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il se sentait gêné disant : «Il en est ainsi ».
Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent :
« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme lieu de prière la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratiques de celle-ci) ne confinez pas ma religion en Arabie. »
Il fit aux gens une recommandation en disant :
« La prière, la prière et la bienfaisance.»
Cela, il le répéta plusieurs fois.
L’agonie commença.
Aicha l’appuya sur elle tout en disant :
« Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées : le fait que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne.»
A ce moment précis, entra Abdû-ar-Rahman ibn Abû Bakr tenant dans sa main un cure-dents.
Alors, je lui dis : « Je te donne ?»
Il opina la tête.
Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse ?»
Il opina la tête.
Alors, je ramollis le cure- dents ; après quoi, il le réclama.
Un certain rapport précise que le Prophète s’est bel est bien curé les dents.
Alors que devant lui, il y avait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes ! La mort comporte un état comateux. »
Dès qu’il eu fini de se curer les dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond.
Ses lèvres bougèrent.
Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’a entendu dire :
« Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’Éternel ! Seigneur ! L’Éternel».
Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’Éternel.
Certes ! Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.
Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rabi'oul Awwal de l’an 11 de l’Hégire, alors que le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) avait 63 ans et 4 mois.
La grande tristesse des compagnons
À cet égard, Anas dit :
« Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui où nous avons rencontré le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui). Je n’ai jamais vu un jour aussi obscur et aussi laid où celui-ci nous a quittés.»
Après la mort du Prophète, Fatima dit :
« Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril.»
La position de Omar
Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire :
« Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, non ! Le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) n’est pas mort ; il est allé auprès de son Seigneur, de la même manière que l’avait fait Moussâ ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour ensuite rejoindre celui-ci, après qu’on eût dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »
La position d’Abû Bakr
Il descendit et entra dans la mosquée sans ne rien dire à personne.
Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était.
Alors, Abû Bakr dit :
« À Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad, qu’ils sachent que Muhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit (traduction rapprochée) :
« Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 3 : 'La famille d'Imran’- verset 144
A ce propos Ibn Abbas dit :
« Par Allah ! On eut dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abû Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception.»
Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit :
« Par Allah ! Dès que j’entendis Abû Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus.»
Il eut des discussions, des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirines et les Ansar à Saqifat Banî Saida.
Finalement, ils s’entendirent sur Abû Bakr comme successeur (calife).
Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion.
Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi.
C’était presque vers le matin.
Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte.
Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) sans lui ôter ses vêtements.
Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Al Fadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , Oussama ibn Zayd et Aws ibn Khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaient l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine.
On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier).
L’eau provenait d’un puits appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Qoubâ, puits de l’eau duquel il avait l’habitude de boire.
Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban.
La place où on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.
« Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès.»
Sur ce, Abû Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.
Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) individuellement, sans nul besoin d’un imam.
D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhajirines et des Ansar, les femmes aussi prièrent sur lui, après les hommes.
Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.
Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prières et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi.
À propos de l’enterrement Aicha dit :
« Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruit des pelles dans les profondeurs de la nuit. »
Un certain rapport mentionne :« A la fin de la nuit du mercredi.»
Auteur : Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri, Pr de l'université salafiste de l'Inde.
Révisé par l'association Aux Sources de l'Islam
Extrait du livre "LE NECTAR CACHETE" Édition Darussalam
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