19/04/2013 01:36
Un événement étrange
Muhammad demeura dans le désert avec sa nourrice Halîma pendant près de quatre ans en tout. Rien de remarquable n'arrive habituellement à un enfant si jeune, c'est pourquoi les historiens ne relatent pas grand-chose de cette époque. Néanmoins, un événement qui se produisit durant cette période perturba tellement Halîma qu'elle préféra retourner à La Mecque et rendre l'enfant à sa mère Âmina.
Tandis que Muhammad (Psl) jouait avec d'autres enfants, l'Ange Gabriel apparut et le prit par la main. Il allongea Muhammad (Psl)et lui ouvrit la poitrine. Il en sortit son coeur et en ôta une tache noire qu'il jeta en disant : « C'est la part de Satan en toi. » Puis il lava le coeur de Muhammad dans un récipient d'or plein d'eau glacée avant de le remettre en place. Il referma ensuite l'incision et partit.
Le fils de Halîma, le frère de lait de Muhammad , courut annoncer à sa mère que celui-ci était mort. Elle se précipita vers lui et le trouva debout, mais pâle. Comme elle lui demandait ce qui s'était passé, il relata ce que lui avaient fait « deux inconnus vêtus de blanc ».
Cet incident perturba énormément Halîma. Des nuits durant, elle réfléchit à Muhammad et à ce qui lui était arrivé. Certains récits suggèrent qu'elle l'emmena voir un devin pour essayer de comprendre le sens de ce qui s'était passé. L'authenticité de ces récits peut être mise en doute. Ce qui est certain, toutefois, c'est que Halîma jugea plus prudent de rendre l'enfant à sa mère. Ce fut son époux qui fit cette suggestion, exprimant la crainte que le petit garçon ait été attaqué par les mauvais esprits. « Il est plus sage de le ramener maintenant chez les siens, avant que des conséquences néfastes n'apparaissent. »
Âmina fut surprise de voir Halîma ramener Muhammad ((Psl). Elle lui en demanda la raison, lui rappelant son insistance pour le garder. Halîma répondit : « Tout va bien pour lui et pour nous. Nous nous sommes acquittés de notre tâche le mieux possible. Nous avons pensé qu'il serait mieux avec vous de peur que quelque chose ne lui arrive. » Âmina, sentant que Halîma ne lui disait pas tout, insista tant qu'elle finit par lui avouer ce qui s'était passé. Âmina lui dit alors : « Ne crains pas Satan pour cet enfant. Mon fils aura un avenir glorieux. Je te dis que ma grossesse a été la plus facile jamais vécue par une femme. Une nuit, lorsque j'étais enceinte, il m'a semblé en rêve qu'une lumière sortait de moi pour illuminer tous les palais de Syrie. Lorsqu'il est né, il a levé la tête vers le ciel. Laisse-le auprès de moi et rentre chez les tiens. »