NOuveau tuteur

19/04/2013 01:56

 

Un nouveau tuteur

Abd al-Muttalib pressentait qu'il ne tarderait pas à mourir. L'avenir de l'orphelin était dès lors sa préoccupation la plus urgente. Il appela donc son fils Abu Tâlib et lui demanda personnellement de s'occuper de Muhammad , son neveu, lorsque lui-même serait mort. Il eut raison de le faire, car Abd al-Muttalib mourut moins de deux ans après avoir assumé la charge de Muhammad (Psl). On relate que Abd al-Muttalib avait cent vingt ans lorsqu'il mourut ; son petit-fils, lui, n'avait alors que huit ans. Une fois encore, la mort retirait à Muhammad un parent affectueux.

La mort de son grand-père l'attrista profondément : nul, semblait-il, ne pourrait jamais se montrer aussi bon envers lui. Son chagrin était celui de l'enfant affectueux qui comprend que jamais plus il ne verra l'être aimé. Peut-être Abd al-Muttalib avait-il choisi de confier Muhammad (PSL) à Abu Tâlib parce que ce dernier avait la même mère que Abdullâh, le père de Muhammad (PSL). Il voyait peut-être aussi qu'Abû Tâlib était le plus généreux et le plus affectueux de ses enfants. Tout cela explique pourquoi cette charge fut confiée à Abu Tâlib malgré le fait qu'il avait lui-même plusieurs enfants et ne disposait que de faibles ressources.

Plusieurs autres oncles de Muhammad (PSL) auraient été mieux placés pour s'occuper de lui, financièrement parlant. Ce fut pourtant Abu Tâlib que Abd al-Muttalib choisit, et ce choix s'avéra le plus juste. Abu Tâlib s'occupa de Muhammad  jusqu'à l'âge adulte. Même alors, il continua à lui témoigner toute l'attention d'un père affectueux envers son fils adulte. Il était toujours prêt à le conseiller et à guider ses choix. Lorsque Muhammad (PSL) commença à recevoir la révélation et à transmettre son message, Abu Tâlib le soutint face à l'opposition violente des Quraysh. Il ne lui fit jamais défaut, même quand les pressions se firent trop dures pour le vieillard qu'il était alors. Une relation d'amour et de respect mutuels unissait l'oncle et son neveu orphelin.