Derniers instants du prophète (SAW)

26/04/2013 00:50

 

 

hdfqfhfdBUL036 Le dernier jour

 

Selon Anas Ibn Malik, les musulmans, alors qu'ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abu Bakr, furent surpris de voir le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- lever le voile séparant la mosquée de la chambre d’Aisha pour leur jeter un regard, à un moment où ils étaient en rangs.

Ce faisant, il sourit et rit. Alors, Abou Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- allait prendre part à la prière.

Les Musulmans, à en croire Anas, furent remplis de joie. Toutefois, par un signe de main, le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- leur donna l'ordre de terminer leur prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière, le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- ne vécut pas jusqu'à une autre. Peu après le milieu de la matinée il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l'oreille.

Alors, en pleurant, celle-ci s'en alla.

Il l'appela une deuxième fois et lui souffla autre chose.

Cette fois, celle-ci éclata de rire.

A ce sujet Aicha dit : « Après cela nous avons interrogé Fatima, cherchant à être informés et celle-ci dit : « Le prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- m'a dit qu'il allait mourir et j'ai pleuré. Ensuite il m'a informée que de toute sa famille, je serai la première à le rejoindre et j'ai éclaté de rire » ».

Le prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- annonça à Fatima qu'elle était la maîtresse des femmes des mondes.

Constatant le chagrin intense qui envahissait le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- celle-ci dit : « Je plains mon père ».

Toutefois le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- dit : « Ton père n'aura plus de chagrin à partir de ce jour ».

Il appela Al-Husayn et Al-Housayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.

Sa douleur s'intensifiait mêlée de l'effet du poison qu'il avait consommé à Khaybar.

A cet égard il disait :« Aisha, je ne cesse de sentir l'effet du mets que j'avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison ».

Il s'était couvert le visage à l'aide d'un morceau à lui qu'il enlevait toutes les fois qu'il s'en était gêné, disant : « Il en est ainsi ».

Ses dernières paroles et ses dernières recommandations aux gens furent : « Qu'Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme mosquées les tombes de leurs prophètes - (avertissant contre les pratiques ce ceux-ci) Ne confinez pas ma religion : " La prière, la prière et la bienfaisance ».

Cela, il le répéta plusieurs fois.

 

BUL036 L'Agonie

 

L'Agonie commença. Aisha l'appuya sur elle tout en disant : « Il est des faveurs qu'Allah m'a accordée le fait que le Messager -sal Allahou 'alayhi wa salam- meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu'au moment de sa mort s'unissent ma salive et la sienne "

A ce moment précis, entra Abdour-Rahman ibn Abi Bakr tenant dans sa main un siwak, alors qu'Aisha tenait le Prophète appuyé contre elle.

A cet égard elle dit : " Je vis le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- regarder Abdour-Rahman et sus qu'il voulait le siwak.

Alors je lui dis : " Je te donne " ?

Il opina de la tête. Ensuite je le lui donnai et il le tint fortement; après, je lui dis : "Veux-tu que je te le ramollisse"?

Il opina de la tête.

Alors je ramollis le siwak, après quoi, il le réclama.

Un certain rapport précise que le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- s'est bel et bien curé les dents.

Alors que devant lui se trouvait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant : « Il n'a de divinité qu’Allah. Certes la mort comporte un état comateux ».

Dès qu'il eut fini de se curer des dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond. Ses lèvres bougèrent ; Alors Aicha lui prêta l'oreille et l'entendit dire : « Avec ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois Clément avec moi! Fais-moi rejoindre l'éternel! Seigneur l'éternel ».

Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s'inclina et il rejoignit l'éternel.

C'est à Allah que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournons.

Cet événement eut lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rajab Al-Awwal de l'an 11 de l'Hégire, alors que le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- avait 63 ans et 4 mois.

 

Le Nectar Cacheté de Al-Moubarakfawri - Editions Daroussalam

Retranscription par Oum Yassine