Au BAkr 1er calife du prophète Mouhamad (Saw)
Les quatre premiers khalifes du prophète étaient déjà connus comme étant ses compagnons et le premier est Abu Bakr
Abou Bakr أبو بكر
Après son investiture, Abu Bakr (Radia Allah Anh) se rendit à la mosquée de Médine où étaient rassemblés les fidèles, et prononça le discours suivant :
« Oh gens ! J’ai été élu comme chef sans être le meilleur parmi vous. Si vous trouvez que j’agis avec justesse, assistez-moi et si vous trouvez que je m’abuse, corrigez-moi. Le faible parmi vous est fort à mes yeux, jusqu’à ce que j’obtienne pour lui son droit ; et le fort parmi vous est faible à mes yeux, jusqu’à ce que je lui arrache ce qui n’est pas son droit. Ô gens, sachez qu’aucun peuple n’a abandonné la lutte dans le sentier de Dieu sans qu’il soit humilié. Sachez aussi que l’immoralité ne se répand au sein d’un peuple sans que Dieu ne l’afflige d’une calamité. Obéissez-moi, tant que j’obéis à Dieu, et à Son Messager. Si je désobéis à Dieu et à Son Messager, vous ne me devez aucune obéissance. Levez-vous pour la prière ; que Dieu vous fasse miséricorde ! ».
Même après son élection, Abu Bakr (Radia Allah Anh) continua à rendre service aux habitants de Médine et ne changea en rien ses bonnes habitudes et son caractère généreux.
La première décision que prit Abu Bakr (Radia Allah Anh) en tant que Calife fut d’envoyer l’armée conduite par Usamah Ibn Zayd à l’assaut des byzantins, qui empêchaient les émissaires musulmans envoyés à travers le royaume par le prophète de Dieu de transmettre le message coranique. Cette décision fut beaucoup critiquée de faite du jeune âge de Usamah (7).
Devant ces contestations, Abu Bakr(Radia Allah Anh) répondit ainsi : « Par Celui Qui détient mon âme entre Ses Mains, même si les lions me capturaient, je dépêcherais l’armée d’Usâmah comme le Prophète l’a ordonné. Je le ferai même si je demeure seul dans cette cité. » et il ajouta, devant l’insistance des compagnons de changer Usâmah : « Je ne puis guère modifier une décision qu’avait prise le Messager d’Allâh avant de mourir ». Usâmah, vainquit les byzantins et sécurisa les frontières du nouvel état musulman qui à l’avenir ne cessera de s’étendre.
Une des difficultés auquel se trouva confronté Abou Bakr (Radia Allah Anh) durant son califat fût la crise dite de :
« La rébellion des apostats ». En effet, quelques tribus arabes renièrent l’Islam et se soulevèrent contre le jeune état musulman en refusant de payer la Zakat (8) et d’obéir au Calife. Face à cette situation et devant la menace de discorde «Fitna» qui risquait de surgir entre les musulmans si les choses restaient ainsi, Abu Bakr décida de prendre les choses en mains. Il chargea Kalid Ibn Al walid « L’épée de Dieu » (9), de mater la rébellion et permettre à la religion de Dieu de continuer à être pratiqué de façon rigoureuse sur l’ensemble du territoire.
La compilation du Coran
Devant le nombre grandissant de compagnons et de mémorisateurs du Coran qui moururent pendant les guerres menées pour l’expansion de l’Islam, ou tout simplement de vieillesse, Abu Bakr décida sous conseil d’Umar, qu’il était d’une importance primordiale de préserver le texte coranique de tout oubli ou de toute altération.
Aussi, la compilation par écrit du Coran devint la priorité première et Zayd Ibn Thäbit, qui avait été le scribe du prophète de Dieu , fut chargé de collecter chaque sourate et verset tels qu’ils furent retenus, à travers l’empire musulman.
Une méthode extrêmement rigoureuse fut adoptée, afin de préserver au maximum le texte coranique, et seuls les versets disposant de deux à trois témoignages ou récitations identiques furent conservés, donnant lieu à une première compilation du texte coranique. Cette compilation serait ensuite retravaillée sous le califat d’Uthman, des années plus tard pour donner le Coran que nous lisons de nos jours.
Le décès d’Abu Bakr (Radia Allah Anh)
La santé d’Abu Bakr allait en se dégradant de jours en jours, aussi ce dernier consulta plusieurs des compagnons du prophète afin de désigner un successeur. Ce fut Umar qui fut alors désigné, pour ses grandes qualités humaines et son grand sens de la justice. Ce dernier étant le plus apte pour briguer le poste de Calife de part sa grande connaissance en matière de religion.
Abu Bakr (Radia Allah Anh) se rendit alors à la mosquée de Médine pour annoncer son intention de désigner son futur successeur. Ali s’écria alors : « Non, non... nous n’accepterons qu’Umar ! ». Abu Bakr (Radia Allah Anh) annonça alors en souriant qu’il l’avait choisi.
Un jour où il se sentait plus mal qu’à l’accoutumé, il demanda à ses compagnons quel jour de la semaine était-il. Lorsqu’on lui apprit que c’était un Lundi, il sourit et pria Dieu de mourir le même jour que son ami Mohammed . Dieu accéda à sa requête, et Abu Bakr mourra pendant la nuit, à 63 ans, soit le jour et à l’âge où le prophète rendit son dernier souffle. Les derniers mots d’Abu Bakr furent : « Fais-moi mourir en parfaite soumission et fais-moi rejoindre les vertueux ».