Il est notre maître le père de Al-Haçan et de Al-Houçayn, ^Aliyy fils de Abou Talib. Il est le fils de l'oncle paternel du Messager de Allah et le gendre du Prophète car le Prophète l’avait marié avec sa fille Fatimah. Il était le premier des enfants à être entré en Islam.
Il était le plus savant des compagnons. En effet, le Messager de Allah dit :
أَنَا مَدِينَةُ العِلْمِ وَ عَلِيٌ بَابُهَا
(Ana madinatou l-^ilmi wa ^Aliyyoun babouha) ce qui signifie : « Je suis comme une ville de la science, et ^Aliyy en serait la porte. » Ce hadith est rapporté par al-Hakim dans son livre al-Moustadrak.
Que Allah les agrée tous et nous accorde des bénédictions par leurs degrés. Les compagnons ont pris le relais dans la diffusion de la science. Ils ont poursuivi l'appel à l'Islam à travers le monde.
Ali Ibn Abou Talib
Le prophète Mohammed (SAW) dira de d’Ali : « Je suis la cité de la science et Ali est sa porte ». Si l’Islam a engendré de valeureux martyrs et de nombreux saints, il y a également un homme unanimement reconnu pour ses admirables qualités et son indéniable charisme. Cet homme n’est autre qu’Ali Ibn Abou Talib ; véritable héros de l’Islam pour les Sunnites, et premier Imam (19) d’une longue lignée pour les Chiites.
La conversion d’Ali
Abû El-Hassan ‘Alî ben Abî Talib, fils d’Abu Talib, l’oncle paternel de Mohammed (SAW), est né à la Mecque en l’an 600, soit dix ans avant que le prophète de Dieu ne reçoive la révélation coranique. Dès qu’Ali atteint sa sixième année, Mohammed (SAW), alors âgé de trente années, et marié avec la pieuse Khadidja, décida d’élever Ali au sein de sa propre famille, comme son propre fils, afin d’alléger financièrement son oncle et conformément à une pratique courante dans l’Arabie de l’époque. De plus, Abu Talib ayant contribué à élever le prophète de Dieu (SAW) quand ce dernier été enfant, du fait de la mort de ses parents, Mohammed (SAW) se sentait redevable envers son oncle pour cet acte de bonté à son égard.
Ali fut donc élevé dans une atmosphère familiale propre pour révéler sa grande piété et son sens aigu de la justice. Ainsi, lorsque Mohammed (SAW), âgé de quarante années, reçut la visite de Gabriel venu lui annoncer sa mission prophétique, Ali, atteignant seulement son dixième printemps, n’hésita pas une seconde et embrassa l’Islam.
Le lieutenant du prophète de Dieu (SAW)
L’amour qu’éprouvé Ali envers son oncle Mohammed (SAW) été tellement grand, qu’il était près à sacrifier sa vie pour lui. La tradition rapporte que lorsque les Qurayshites projetèrent de tuer le prophète de Dieu (SAW), en le poignardant dans son lit pendant son sommeil, Ali du haut de ses 10 ans prit volontairement la place de son oncle pour le protéger et lui permettre de quitter la ville. Le plan fonctionna à merveille, et les assassins ne reconnurent le jeune garçon qu’au dernier moment en soulevant les draps qui masquaient le visage d’Ali.
Le gendre du prophète de Dieu
Ali depuis sa plus tendre enfance, éprouvé une forte attirance pour Fatima, la fille du prophète (SAW). Lorsqu’il apprit que cette dernière venait de refuser deux prétendants, il décida de prendre son courage à deux mains et de porter lui-même sa requête auprès de Mohammed (SAW). Ali étant très timide pour ce genre de démarche, sa langue se bloqua au moment de s’adresser au prophète (SAW), qui dut lui-même faire avouer son cousin sur les raisons de sa venue.
Mohammed (SAW) accepta de bon cœur de donner sa fille à celui pour qui il avait une grande estime, et qu’il considéré comme un musulman des plus exemplaires. Fatima de même n’opposa aucune objection, et les deux mariés purent s’installer dans la maison d’Ali à Médine.
Le dernier calife guidé
La tâche dont hérita Ali à l'amorce de son califat ne fût pas aisée. L’empire musulman résultant du califat d’Uthman était sujet à de multiples tensions politiques nées de l’assassinat de ce dernier et l’émergence de groupes anarchistes qui rejetaient violemment toute autorité califale. Après la mort d’Uthman, lâchement assassiné en pleine prière, il fallait désormais trouver un successeur pour assurer le poste de Calife pour les musulmans « Khalifa al muslimin ».
On raconte que la situation à Médine était tellement critique que trouver un successeur à Uthman devenait une priorité absolue. De plus les émeutiers tenaient la ville, et personne des habitants de Médine n’osait s’aventurer en dehors de son foyer, par peur de représailles. Dans ce contexte, les Médinois empressèrent Ali d’accepter le califat. Devant l’insistance de ses partisans et des anciens compagnons du prophète (SAW), Ali fini par accepter la mission, et se rendit à la mosquée afin de prêter allégeance, devant une assemblée composée des principaux grands compagnons du prophète Mohammed (SAW).
Juger les meurtriers d’Uthman, telle était la première tâche qu’il incombait au nouveau calife. Pourtant, ce dernier demanda un délai aux médinois, car les émeutiers étaient toujours en position de force au sein de la ville. Cette réponse ne satisfit pas tout le monde, et beaucoup furent ceux qui pensèrent qu’Ali tentait de s’affranchir de ce problème. Les émeutiers, de leur côté, savaient pertinemment que si la situation au sein de Médine redevenait calme, ils seraient exécutés pour leur participation au meurtre d’Uthman. Ils s’attelèrent donc aussitôt à monter les uns contre les autres les différents chefs des tribus de Médine.
Devant le caractère particulièrement complexe de la situation à laquelle il devait faire face, Ali décida d’attendre pour obtenir le soutien unanime de tout les officiers et chefs politiques de Médine, avant de châtier les responsables du meurtre de l'ancien calife. Aussi, afin de combattre le mal à sa source, Ali décida de se débarrasser de la totalité des gouverneurs nommés par Uthman, et qui avaient abusés de la confiance de ce dernier, en commettant toute sorte d’excès. Ce qui avait abouti selon lui à la crise actuelle.
Les nouveaux gouverneurs nommés par Ali obtinrent un accueil mitigé dans les diverses provinces ou ils furent installés. Parmi la population résidente, certains étaient pour venger la mort d’Uthman, et d’autre était pour l’acquittement des meurtriers. Certains gouverneurs ne furent pas acceptés par la population, et d’autres encore trouvèrent les caisses du trésor public vide à leur arrivée en fonction.
Le gouverneur de Syrie, Muawya, resta fermement attacher à son poste, malgré la menace de représailles d’Ali. Le messager qu’il envoya auprès d'Ali, lui expliqua que tant que la mort d’Uthman ne sera pas vengé, lui et ses partisans ne se soumettraient pas à son autorité. Ali comprit alors qu’il devrait bientôt mener une rude bataille contre les Syriens, s’il souhaitait faire entendre son autorité sur l’empire musulman. Son fils aîné Al Hassan (22) eut beau essayé de le raisonner, Ali maintint sa décision. Une guerre allait bientôt se déclencher entre les deux parties.
L’opposition d’Aicha
Après la mort du prophète de Dieu (SAW), sa femme Aicha continua a bénéficier du respect du à son rang de « Oum Al Mouminin » (Mère des croyants), parmi les habitants de Médine.
Elle apprit la mort d’Uthman, en revenant d’un pèlerinage effectué à la Mecque. Profondément choquée par l’attentat dont on avait fait preuve sur la personne du calife, elle retourna à la Mecque, s’adressa devant une large assemblée et l'appela à la vengeance de la mort d’Uthman. De nombreuses personnes se trouvèrent alors volontaires, dont Talha et Zubair (23), qui revenaient de Médine. Ces deux derniers conseillèrent alors Aicha de se rendre à Bassorah, où elles pourraient trouver plus de soutien à sa cause.
Aicha partit donc pour Bassorah, accompagné de près de 3000 hommes en armes. Deux messagers envoyés par le gouverneur de Bassorah s’entretirent avec Talha et Zubair. Ces derniers expliquèrent qu’Ali n’était pas digne d’être calife du fait qu’il n’avait pas vengé ou autorisé à venger la mort d’Uthman. Le gouverneur, une fois au courant des desseins d’Aicha, décida de s’opposer à elle jusqu’à l’arrivée d’Ali, restant ainsi fidèle au calife régnant. Son armée sortit donc de Bassorah, prête à affronter celle dirigée par Aicha. Aicha, pour justifier sa venue et son combat, s’adressa à l’armée adverse, en dénonçant la lâcheté dont firent preuves les assassins d’Uthman, et combien il était important de le venger. Ceci eut pour effet de convaincre une partie de l’armée du gouverneur, qui se rangea à ses côtés.
La tradition rapporte que la bataille qui s’engagea ensuite dura pendant une journée entière, pour qu’enfin, le lendemain midi, une trêve soit proclamée. Après un accord entre Aicha et le gouverneur, il fut convenu d’envoyer un messager à Médine, afin que ce dernier rapporte si l’allégeance de Talha et Zubair fut obtenu par la force ou non. Si cela s’avérait exact, le gouverneur devrait démissionner de sa fonction et remettre Bassorah entre les mains d’Aicha ; Dans le cas contraire, cette dernière devait quitter Bassorah avec son armée. Lorsque le juge de Bassorah, envoyé à Médine pour récupérer les témoignages des croyants, eu confirmé la pression que subirent Talha et Zubair pour prêter allégeance à Ali, le peuple de Bassorah demanda au gouverneur de tenir sa parole et d’abandonner son siège. Ce dernier refusa, ayant reçu une missive d’Ali lui ordonnant de rester en place.
Le 4 du mois de Rabi-ul-Akhir, en l’an 36 de l’Hégire, l’armée d’Aicha pénétra par la force dans la ville de Bassorah, et captura le gouverneur. Un climat de terreur s’installa pendant quelque temps dans la ville de Bassorah. Beaucoup de gens étaient interrogés, et exécutés s’ils étaient soupçonnés d’avoir participé au soulèvement ayant aboutit au meurtre d’Uthman. Par la suite, Aicha, Talha et Zubair envoyèrent une missive à l’intention des différentes provinces du royaume, leur annonçant entre autres l’élimination de tout les traîtres habitant Bassorah.
Sachant pertinemment qu’il devrait affronter Aicha, Ali décida de laisser tomber son expédition contre Muawya, le gouverneur de Syrie, et de se concentrer sur la mobilisation d’une armée suffisamment puissante pour combattre l’ancienne épouse du prophète de Dieu (PBSL). Parmi les compagnons qu’il appela au combat, la quasi-totalité refusèrent, exprimant du dégoût à la simple idée de devoir affronter d’autres musulmans. On rapporte que parmi ces derniers, Saad bin Waqqas s’adressa à Ali ainsi : « Ô commandant des croyants, je veux une épée qui sépare les musulmans des non musulmans. Si tu me donnes cette épée, je combattrai à tes côtés. Si tu n‘as pas cette épée, je te prie de m‘excuser ».
La bataille du chameau
Une fois arrivé à Bassorah, Ali entama une série de négociations avec Talha et Zubair, afin de trouver une issue pacifique à la crise. A la suite de longues discussions de plusieurs jours, un accord de paix pouvait bientôt être signé, car Ali s’était engagé à réprimer l’assassinat d’Uthman, contre une promesse de la part d’Aicha, Talha, Zubair et de leurs hommes de lui rester fidèle et de le reconnaître comme calife.
Or, les rangs d’Ali comptés parmi eux Abdullah bin Saba, qui avaient été un des principaux investigateurs des émeutes qui avaient abouti à l’assassinat d’Uthman. Craignant d’être tué en cas de réconciliation, Abdullah bin Saba et ses compagnons décidèrent de lancer une attaque surprise de nuit contre l’armée d’Aicha, ce qui déclencha le début des hostilités entre les deux camps. La tradition retiendra cet affrontement sous le nom de : Bataille du Chameaux.
Au cours de la bataille, qui fut particulièrement acharnée et sanglante, plus d’une soixantaine des hommes d’Aicha moururent en essayant de protéger son chameau. L’affrontement tourna rapidement à un véritable carnage, qui allait se solder par un bilan lourd de presque 10 000 musulmans tués y compris Talha. Afin de mettre un terme à ce conflit fratricide, Ali ordonna de couper les pattes arrières du chameau d’Aicha. La bête s’écroula aussitôt et Aicha fut obligée de sortir de sa litière.
On raconte que malgré la furieuse bataille qu’ils venaient de livrer, Ali et Aicha en restèrent là (les liens du sang étant trop fort entre eux) et se séparèrent sans qu'aucun parti n’ait pris le dessus sur l'autre ; de même chaque combattant pu repartir chez lui avec ses biens, en toute quiétude. Seule la sensation d’avoir commis un affreux gâchis hantait à présent les esprits de chacun et tous retournèrent chez eux honteux des évènements qui venaient de se dérouler.
Ali, malgré l’acte de rébellion dont avait fait preuve les habitants de Bassorah à son égard, décida d’amnistier la ville. Il rappela également aux musulmans leur devoir d’unité et de respect vis-à-vis des commandements de Dieu.
Le calife décida également de nommer Kufa comme nouvelle capitale de l’empire, car c’était une ville riche, qui lui permettrait de disposer de suffisamment de ressources en hommes et armes pour la future campagne qu’Ali devrait sûrement mener en Syrie. En effet, Muawiya était à présent le seul gouverneur à ne pas encore avoir prêté allégeance au calife Ali.
La campagne de Syrie
Muawiya avait été nommé gouverneur par le calife Umar Ibn Al Kattab, et bénéficiait d’un grand prestige au sein de la contrée qu’il administrait. Quand Uthman fut assassiné, Muawiya ne put accepter l’opinion d’Ali de laisser le meurtre d’Uthman sans vengeance immédiate.
Malgré plusieurs messagers envoyés de part et d’autre par Ali et Muawiya, pendant une période de plusieurs semaines, une alternative à la guerre ne put être évité, Ali étant finalement accusé par Muawiya et ses partisans de couvrir le meurtre du précédent calife Uthman.
La bataille eu donc lieu à Siffin, et commença le premier jour du Mois de Saffar, en l’an 37 de l’Hégire. Elle fut particulièrement violente, Ali et Muawiya étant tout deux de fiers combattants. Finalement, Ali ordonna à ses troupes de se replier, afin de discuter avec Muawiya d'un arrangement. Muawiya proposa que deux juges, chacun issu d’un camp différent soit nommé, afin de trancher sur la solution à apporter au différent qui oppose Ali à Muawiya. Ali accepta à contrecoeur, et les juges avaient désormais jusqu’au mois de Ramadan pour trouver une issu finale au problème qui avait déjà fait tant de victimes parmi les musulmans.
Le pouvoir d’Ali s’affaiblit
Dans l’armée conduite par Ali, beaucoup furent ceux qui refusèrent l’accord conclu entre le calife et Muawiya, qu’il considérait comme défavorable envers Ali et même irréligieux. Ali eu beau essayer de raisonner ses hommes, leur assurant que le jugement rendu par les deux juges serait en conformité avec le Livre d’Allah, ces derniers restèrent cependant dans un grand doute concernant le peu d’autorité dont jouissait maintenant le calife sur son empire. Le fait aussi que beaucoup de musulmans soient mort pour rien augmentait la colère au sein du peuple.
Après les six mois de délibération, les juges se rencontrèrent en un lieu neutre à Doumat al Jandal (24), et décidèrent d’un commun accord qu’il était de leur devoir de nommer un nouveau calife, en remplacement d’Ali devenu trop impopulaire au sein de son royaume. Ils se mirent également d’accord sur le fait que Muawiya ne pouvait également être nommé pour le califat.
Le juge envoyé par Ali, Abou Moussa, s’adressa à la foule pour proclamer la décision de retirer le califat à Ali et d’en proclamer un nouveau hormis Muawiya. Le juge envoyé par Muawiya, Amr bin Aas s’adressa ensuite à la foule en proclamant également l’éviction d’Ali, mais ajouta, en violation avec sa parole antérieure, que Muawiya pouvait très bien être calife. Se rendant compte qu’ils venaient d’être bernés, les partisans d’Ali s’en allèrent, non sans montrer leur mécontentement, fort déçus par le manque d’honnêteté dont venait de faire preuve Muawiya et son juge. Ali du reconnaître que Muawiya n’avait nullement eu le souhait de juger selon le Livre de Dieu, et qu’il s’était fait berner.
A partir de là, la branche des kharijiites (25) se renforça et s’installa à Nehrwân. Ils admettaient uniquement l’autorité de Dieu, en refusant toute allégeance à un calife (26). Ali, devant l’impossibilité de leur faire entendre raison pacifiquement, du mater lui–même la rébellion de ces dissidents au cours de la bataille de Nehrwân. Cependant leur influence continua à se répandre dans le royaume.
Destituer Muawiya était la principale priorité d’Ali. Pourtant, du fait de son autorité déclinante, il dut se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait jamais réunir suffisamment d’hommes pour le vaincre. Pendant ce temps, Muawiya à la tête d’une armée de plus d’une dizaine de milliers d’hommes, avait réussi à s’emparer aisément de l’Egypte. Peu de temps après, les provinces du Hijaz furent aussi récupérés par Muawiya, qui réussit même à obtenir de son messager, un homme cruel du nom de Bisr, l’allégeance de la population de Médine et de la Mecque. Bisr se rendit ensuite au Yémen, et massacra de nombreux partisans d’Ali. Le calife était maintenant en danger sur ses propres terres.
Mort d'Ali et naissance du mouvement Chiite
Après la guerre qui opposa les partisans d’Ali et ceux de Muawiya, et les événements qui s’en suivirent, Ali commença à se rendre compte qu’il avait été mis en défaut sur le terrain politique, pris du recul et se résigna à l’arbitrage populaire des musulmans. Peu de temps avant de mourir, il leur déclara « Je ne vous ordonne rien, je ne vous interdis pas non plus de choisir qui vous voulez ».
De leur coté, les kharijis souhaitaient plus que jamais que les problèmes au sein du califat perdurent. Ils se moquaient ouvertement d’Ali, de Muawiya et de son second Amr bin Aas, qui pour eux ne valaient guère mieux. Ils montèrent ainsi un plan qui devait aboutir à l’assassinat des trois hommes le même jour, au moment où ces derniers se rendraient à la prière de l’aube. Or, Dieu voulut que seul Ali n’échappe pas à la tentative d’assassinat dont il fut l’objet, Muawiya parvenant à s’échapper de justesse avec une légère blessure, et Amr bin Aas restant au lit ce jour là pour cause de maladie.
La tradition rapporte que le vendredi 19 du mois de Ramadan de l'an 41 de l'Hégire (661 après JC), Ali se rendit à la mosquée de Kufa pour accomplir la prière matinale. Alors qu’il demandait aux fidèles rassemblés dans la mosquée de se préparer pour la prière, un homme se jeta sur lui et le blessa par son épée, avant que Abderrahman Ibn Mouljam (27), ne lui porte le coup mortel. On raconte qu'Ali, saignant abondamment, eu le temps de murmurer l’ordre de ne pas tuer Ibn Mouljam, souhaitant le juger lui-même s’il parvenait à guérir.
Mais, l’état d’Ali empira, et pressentant sa fin proche, il sollicita aussitôt ses fils Hassan et Hussein, et leur fit ses dernières recommandations avant de partir vers la dernière demeure. On relate qu’Ali s’adressa à ses fils en ses termes : « Voici mes derniers conseils : Craignez Allah et ne courrez jamais après ce monde. Ne sollicitez jamais une chose hors de votre portée. Soyez toujours véridique, clément et serviable. Arrêtez la main de l’oppresseur et aidez l’oppressé. Suivez les commandements du Coran sans prêter attention aux dires des autres ». Quand les partisans d’Ali demandèrent s'ils devaient prêter allégeance à son fils aîné Al Hassan, ce dernier leur laissa le choix, ne voulant probablement plus se mêler de la politique.
Ali rendit l'âme le matin du 21 Ramadan de l'an 661, et alors qu’il rendait son dernier souffle, il répéta ces derniers versets du Coran, comme pour rappeler à ses bourreaux tout ce qu’il avait fait pour l’Islam, et tout le mal qu’on lui avait fait en retour :
[Quiconque fait un bien fût-ce du poids d'un atome, le verra,
et quiconque fait un mal fût-ce du poids d'un atome, le verra.]
Sourate 99 (La secousse) - versets 7 et 8