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Derniers instants du prophète (SAW)

26/04/2013 00:50

 

 

hdfqfhfdBUL036 Le dernier jour

 

Selon Anas Ibn Malik, les musulmans, alors qu'ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abu Bakr, furent surpris de voir le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- lever le voile séparant la mosquée de la chambre d’Aisha pour leur jeter un regard, à un moment où ils étaient en rangs.

Ce faisant, il sourit et rit. Alors, Abou Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- allait prendre part à la prière.

Les Musulmans, à en croire Anas, furent remplis de joie. Toutefois, par un signe de main, le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- leur donna l'ordre de terminer leur prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière, le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- ne vécut pas jusqu'à une autre. Peu après le milieu de la matinée il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l'oreille.

Alors, en pleurant, celle-ci s'en alla.

Il l'appela une deuxième fois et lui souffla autre chose.

Cette fois, celle-ci éclata de rire.

A ce sujet Aicha dit : « Après cela nous avons interrogé Fatima, cherchant à être informés et celle-ci dit : « Le prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- m'a dit qu'il allait mourir et j'ai pleuré. Ensuite il m'a informée que de toute sa famille, je serai la première à le rejoindre et j'ai éclaté de rire » ».

Le prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- annonça à Fatima qu'elle était la maîtresse des femmes des mondes.

Constatant le chagrin intense qui envahissait le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- celle-ci dit : « Je plains mon père ».

Toutefois le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- dit : « Ton père n'aura plus de chagrin à partir de ce jour ».

Il appela Al-Husayn et Al-Housayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.

Sa douleur s'intensifiait mêlée de l'effet du poison qu'il avait consommé à Khaybar.

A cet égard il disait :« Aisha, je ne cesse de sentir l'effet du mets que j'avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison ».

Il s'était couvert le visage à l'aide d'un morceau à lui qu'il enlevait toutes les fois qu'il s'en était gêné, disant : « Il en est ainsi ».

Ses dernières paroles et ses dernières recommandations aux gens furent : « Qu'Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme mosquées les tombes de leurs prophètes - (avertissant contre les pratiques ce ceux-ci) Ne confinez pas ma religion : " La prière, la prière et la bienfaisance ».

Cela, il le répéta plusieurs fois.

 

BUL036 L'Agonie

 

L'Agonie commença. Aisha l'appuya sur elle tout en disant : « Il est des faveurs qu'Allah m'a accordée le fait que le Messager -sal Allahou 'alayhi wa salam- meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu'au moment de sa mort s'unissent ma salive et la sienne "

A ce moment précis, entra Abdour-Rahman ibn Abi Bakr tenant dans sa main un siwak, alors qu'Aisha tenait le Prophète appuyé contre elle.

A cet égard elle dit : " Je vis le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- regarder Abdour-Rahman et sus qu'il voulait le siwak.

Alors je lui dis : " Je te donne " ?

Il opina de la tête. Ensuite je le lui donnai et il le tint fortement; après, je lui dis : "Veux-tu que je te le ramollisse"?

Il opina de la tête.

Alors je ramollis le siwak, après quoi, il le réclama.

Un certain rapport précise que le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- s'est bel et bien curé les dents.

Alors que devant lui se trouvait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant : « Il n'a de divinité qu’Allah. Certes la mort comporte un état comateux ».

Dès qu'il eut fini de se curer des dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond. Ses lèvres bougèrent ; Alors Aicha lui prêta l'oreille et l'entendit dire : « Avec ceux à qui Tu as accordé Tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois Clément avec moi! Fais-moi rejoindre l'éternel! Seigneur l'éternel ».

Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s'inclina et il rejoignit l'éternel.

C'est à Allah que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournons.

Cet événement eut lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rajab Al-Awwal de l'an 11 de l'Hégire, alors que le Messager d'Allah -sal Allahou 'alayhi wa salam- avait 63 ans et 4 mois.

 

Le Nectar Cacheté de Al-Moubarakfawri - Editions Daroussalam

Retranscription par Oum Yassine

 

 

Prophète (Saw) chez lui

26/04/2013 00:54

 

design.gifLa demeure d'une personne est la véritable expression de sa moralité, de sa conduite, sa bienveillance, de la pureté de son origine, etc.

 

En effet, à l'intérieur des chambres et derrière les murs, personne ne peut apercevoir le Prophète.

 

En compagnie de son serviteur, son domestique ou son épouse, il se comporte d'une façon naturelle, avec beaucoup de simplicité, sans simulation ni ménagement.

 

Il est le chef qui donne les ordres dans cette maison ... tandis que tous ceux qui sont à sa charge ne peuvent rien contre sa volonté.

 

Venons-en au Messager -sal Allahou 'alayhi wa salam-, au guide et à l'enseignant de cette communauté. Avec ce rang éminent et ce degré élevé, comment se comportait-il à la maison? "

 

On demanda à Aïcha:

« Que faisait le Messager d'Allah (Sallalahou alayhi wa salam) dans sa maison? »

Elle répondit: "Il était un être humain comme les autres: il raccommodait ses habits, trayait sa brebis et était au service de sa propre personne"" [1]

 

En vérité, il est un modèle de modestie et d'humilité.

 

Il n'impose rien à autrui.

 

Il est noble dans sa participation et magnanime dans son aide.

 

Fait-il cela parce qu'il est le meilleur d'entre les fils d'Adam?

 

Dans cette maison bénie d'où a resplendi la lumière de cette religion, il lui arrive de ne pas trouver de quoi remplir son ventre.

 

An-Nu'man ibn Bachir -radiAllahou 'anhou- a dit par rapport à la situation du Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- :

 

« En vérité, j'ai vu votre Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- alors qu'il n'arrivait pas à trouver suffisamment de daql[2] pour remplir son ventre »[3]

 

Aïcha- Qu'Allah soit satisfait d'elle- a dit:

 

« Nous, famille de Muhammad, passions un mois sans allumer de feu, nous contentant uniquement de dattes et d'eau »[4]

 

Et rien ne distrayait le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- de l'adoration et de l'obéissance .... Aussi lorsqu'il entendait « venez à la prière, venez au succès », il répondait rapidement à l'appel et laissait ce bas monde derrière lui!

 

Al Aswad ibn Yazid -radiAllahou 'anhou- a dit:

 

« J'ai demandé à Aïcha- Qu'Allah soit satisfait d'elle-: « que faisait le Prophète (sallalahou alayhi wa salam) à la maison? ».

Elle a répondu: « Il était au service de sa famille, et lorsqu'il entendait l'appel à la prière, il sortait » ».[5]

 

Il n'est rapporté nulle part que le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- a accompli une seule prière obligatoire dans sa maison; il ne le fit que lorsqu'il a eut la forte fièvre, cette maladie qui l'emporta.

 

Malgré sa miséricorde envers sa communauté, malgré sa compassion pour elle, il a été rude envers celui qui négligeait la prière en groupe, comme en témoignent ces propos:

 

« En vérité, j'avais songé à donner l'ordre pour qu'on engage la prière, de désigner quelqu'un pour la diriger, puis aller avec des hommes portant du bois pour mettre le feu aux demeures de ceux qui n'assistaient point à la prière ». [6]

 

Et cela n'est dû qu'à l'importance de la prière en commun. Le Prophète -sal Allahou 'alayhi wa salam- a dit:

 

« Celui qui entend l'appel à la prière en n'y répondant pas (ne se rend pas à la mosquée) n'a pas de prière (valable) sauf s'il a une excuse" [7]

 

L'excuse c'est la peur ou la maladie.

 

Où trouve-t-on les fidèles aujourd'hui? A côté de leurs épouses après avoir abandonné les mosquées! Où est l'excuse de la maladie ou de la peur!

 

[1] Rapporté par Ahmad et At-Tirmidzi dans Ach-Chamâil.

[2] Daql: ce sont des dattes de mauvaise qualité.

[3] Rapporté par Mouslim.

[4] Rapporté par Mouslim.

[5] Rapporté par Mouslim.

[6] Rapporté par Al Boukhari et Mouslim.

[7] Rapporté par Ibn Mâjah et Ibn Hibbâne.

 

[Source : « Une journée dans la Demeure du Messager (sallalahou alayhi wa salam) », Cheikh Abdul Malik Al Qassim, Edition Dar Al-Qassem, pages34 à 37]

Retranscrit par : Oum_Chaïma

copié de rappel01.fr

 

Rang du prophète (SAW)

26/04/2013 01:06

 

mohummed.gifEn réalisant de la manière la plus parfaite sa totale indigence envers Allah, le Prophète –sal Allahou ‘alayhi wa salam- s’est rendu indispensable à l’ensemble des créatures, dans ce bas monde comme dans l’au-delà.

 

Le besoin éprouvé par les créatures à l’égard du Prophète –sal Allahou ‘alayhi wa salam- dans ce bas monde est plus pressant encore que la nécessité de manger, de boire et de respirer, qui sont autant d’éléments vitaux à la survie.

 

Quand au besoin qu’ils éprouveront à l’égard du Prophète –sal Allahou ‘alayhi wa salam- dans l’au-delà, il est dû au fait que les créatures demanderont à chacun des prophète –‘alayhim as-salam- d’intercéder en leur faveur auprès d’Allah afin qu’Il les soulage des difficultés de la situation.

 

Or tous les prophètes –‘alayhim as-salam- déclineront cette demande, jusqu’à ce que le Prophète –sal Allahou ‘alayhi wa salam- intercède en leur faveur.

 

C’est d’ailleurs lui qui demandera qu’on ouvre la porte du Paradis pour les croyants.

 

 

Source : « Les Médiations », Ibn Al-Qayyim, Editions Tawbah, p. 328

copié de rappel01.fr

 

Cinq noms du prophète (SAW)

26/04/2013 01:08

 

jghd.gifحدثني ‏ ‏إبراهيم بن المنذر ‏ ‏قال حدثني ‏ ‏معن ‏ ‏عن ‏ ‏مالك ‏ ‏عن ‏ ‏ابن شهاب ‏ ‏عن ‏ ‏محمد بن جبير بن مطعم ‏ ‏عن ‏ ‏أبيه ‏ ‏رضي الله عنه ‏ ‏قال‏
قال رسول الله ‏ ‏صلى الله عليه وسلم ‏ ‏لي خمسة أسماء أنا ‏ ‏محمد ‏ ‏وأحمد ‏ ‏وأنا ‏ ‏الماحي ‏ ‏الذي يمحو الله بي الكفر وأنا ‏ ‏الحاشر ‏ ‏الذي يحشر الناس على قدمي وأنا ‏ ‏العاقب

 

D'après Mohammed ibn Joubair ibn Mout'am d'après son père , l'envoyer d'Allah à dit صلى الله عليه وسلم :

 


« J’ai cinq noms :

je suis Mohammed et Ahmed,

je suis al-Mahi (le destructeur), par qui Allah éliminera la mécréance;

je suis al-Hashir (le rassembleur), qui sera le premier à être ressuscité et après qui les gens seront ressuscités;

et je suis al-Aqib (ce qui signifie qu’il n’y aura pas d’autre prophète après lui). »

Rapporté par al Boukhari n°3268

 

Adieu, disparition, enterrement

26/04/2013 01:52

 

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Signes d’adieu
 
Après le parachèvement de la religion et le contrôle par l’Islam de toute la situation, des signes d’adieu à la vie et aux vivants commencèrent à apparaître chez le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui), des signes que l’on pouvait entrevoir dans ses paroles et dans ses actes.
Au mois du ramadan de l’an 10 de l’Hégire, il fit retraite pendant 20 jours, alors que d’habitude, il ne se retirait que pendant 10 jours ; Jibril, par deux fois, étudia avec lui le Coran.


Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :

« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu. »
 

Il dit aussi alors qu’il était à Jamrat al-Akaba :
« Apprenez de moi vos rites. Ceci est mon dernier pèlerinage. »

La sourate « An-Nasr » (sourate 110 : ‘la victoire’) lui fut révélée au milieu de la période du Tachrik. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allait le quitter.

Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se rendit à Uhud et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite, il s’en alla au Minbar et dit :

« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah ! J’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au polythèisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. »

Un jour, il sortit vers minuit et se rendit à Al-Baki’ où il demanda pardon pour les morts, disant :
 
« Que la paix soit sur vous, occupants des tombes, les vivants vous plaignent pour votre sort, mais les tentations de la vie arrivent comme les moments d’une nuit de ténèbres. Elles se succèdent et les dernières sont pires que les premières.»

Il leur fit une annonce en ces termes :

« Nous allons bientôt vous rejoindre.»

 

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Début de la maladie

 

Au vingt-huitième ou au vingt-neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) assista à un enterrement à Al-Baki’.


Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête.

Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.


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La dernière semaine

La maladie devint plus intense.

Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se mit à interroger au sujet de ses femmes.

A cet égard il disait :


« Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? »

Celles-ci comprirent son propos et l’autorisèrent à aller où il voulait.

Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdû al-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie.

Aicha récitait des versets du Coran ainsi que les prières qu’elle avait pu mémoriser grâce au Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui).

Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.

 
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Cinq jours avant le décès

Un mercredi, cinq jours avant le décès, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) eut de la fièvre dans tout le corps.

Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit :


« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.»

On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire :

« Ça suffit, ça suffit .»

Après cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le minbar et entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :

« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les lieux de prière de leurs Prophètes.»

Dans certains rapports, la formulation est la suivante :

« Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens, car ceux-ci ont adopté comme lieux de prière les tombes de leurs prophètes.»

Il dit aussi :

« N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer.»

D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant :

« Que ceux dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ceux dont j’avais brisé la réputation se vengent.»

Cela dit, il descendit, accomplit la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors, il reprit les recommandations et autres. À ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams.» À cela, il répondit :

« Donne-les-lui, toi Fadl ! »

puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces termes :

« Je vous recommande les Ansar, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions.»

Dans un autre rapport, il dit :

« Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, au point d’être comparables à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. »

À cela, il ajouta :


« Allah avait donné à Son serviteur à choisir entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie ou le faire profiter de ce qu’il y a auprès de Lui. Le serviteur préféra la deuxième position. »

Sur ces mots selon Abû Sa’id Al-Khoudri, Abû Bakr pleura et dit :

« Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères.»
Remplis d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) raconte qu’Allah l’avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà que ce vieillard se met à dire : « Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères.»
Le serviteur en question était le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui). Abû Bakr en sait plus que nous.»

Par la suite, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami, autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami.»

Toutefois, la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abû Bakr.

 
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Quatre jours avant le décès

Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit sous l’effet de la douleur :

« Venez ! Je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre.»
Il disait ceci en présence des gens dont Omar ibn Al-Khattab.

Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le Coran, le livre d’Allah vous suffit.» Toutefois, les gens divergèrent et se mirent à discuter. Certains d’entre eux dirent : « Approchez ! le Messager d’Allah va vous rédiger un document.»

D’autres suivirent le point de vue d’Omar. Lorsque les discussions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« Allez-vous-en ! »

Ce jour-là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéistes de la péninsule arabe, traiter les délégations comme à l’accoutumée.

S’agissant de la troisième recommandation, le rapporteur ne s’en souvient pas.

Il se peut que celle-ci se rapporte à la prise en considération du livre et de Sunnah, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance.

Jusqu'à ce jour, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dirigeait les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'au jeudi situé à 4 jours de sa mort.

Ce jour-là, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalat » (sourate 77 : ‘ les envoyés’) comme à l’accoutumée.

Au moment de la prière d’al- Isha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée.

A cet égard Aicha raconte :


« Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Nous répondîmes : « Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre.»
Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient.»
Nous mîmes de l’eau dans celui-ci.
Alors, il s’assit, ensuite allait se lever avant de s’évanouir.
Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Sur ces mots, il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever.
Après cela, il envoya auprès d’Abû Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière.
En ces jours, celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui): la prière d’al- Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autres prières entre les deux jours en question.
Aicha consultât trois ou quatre fois le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) lui demandant de retirer l’imamat de Abû Bakr de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à son égard.
Celui-ci, toutefois, refusa et dit : « Vous êtes les compagnes de Youssouf. Allez voir Abû Bakr ! Qu’il dirige les prières.»


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Un ou deux jours avant le décès

Le samedi ou le dimanche le Prophète se sentit mieux et escorté par deux hommes sortit pour effectuer la prière du Dohr.

C’était Abû Bakr qui dirigeait la prière.

Le voyant venir, celui-ci se mit à replier, mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit :


« Installez - moi à côté de lui. »

Les deux hommes alors l’installèrent à côté, à gauche d’Abû Bakr.

Celui-ci imita la façon de prier du Prophète et faisait entendre aux gens le Takbir.

 
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Un jour avant le décès
 
Le dimanche, le jour avant le décès le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) affranchit ses esclaves, fit une aumône de six ou sept dinars qu’il avait avec lui et donna ses armes aux musulmans.

La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant :

« Mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe.»

La cuirasse du Prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 sâa d’orge.

 
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Le dernier jour

Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abû Bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison de Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs.

Ce faisant, il sourit et rit.

Alors, Abû Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) aller prendre part à la prière.

Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie.

Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière le Prophète ne vécut pas jusqu’à une autre.

Peu après le milieu de la matinée, il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille.

Alors, celle-ci s’en alla en pleurant.

Il l’appela une deuxième fois, puis lui souffla autre chose.

Cette fois, celle-ci éclata de rire.

À ce sujet Aicha dit :


« Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant à être informé et celle-ci nous dit : "Le Prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré.
Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire."
Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.»


Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) , celle-ci dit : « Je plains mon père.»

Toutefois, le Prophète dit :

« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour.»

Il appela Al-Hassan et Al-Houssayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.

Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar.

A cet égard il disait :


« Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison.»

Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il se sentait gêné disant : «Il en est ainsi ».

Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent :


« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme lieu de prière la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratiques de celle-ci) ne confinez pas ma religion en Arabie. »

Il fit aux gens une recommandation en disant :

« La prière, la prière et la bienfaisance.»

Cela, il le répéta plusieurs fois.

 

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L’agonie

L’agonie commença.

Aicha l’appuya sur elle tout en disant :


« Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées : le fait que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne.»

A ce moment précis, entra Abdû-ar-Rahman ibn Abû Bakr tenant dans sa main un cure-dents.

Alors, je lui dis : « Je te donne ?»
Il opina la tête.
Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse ?»
Il opina la tête.
Alors, je ramollis le cure- dents ; après quoi, il le réclama.
Un certain rapport précise que le Prophète s’est bel est bien curé les dents.
Alors que devant lui, il y avait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes ! La mort comporte un état comateux. »


Dès qu’il eu fini de se curer les dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond.

Ses lèvres bougèrent.

Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’a entendu dire :


« Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’Éternel ! Seigneur ! L’Éternel».

Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’Éternel.

Certes ! Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.

Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rabi'oul Awwal de l’an 11 de l’Hégire, alors que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) avait 63 ans et 4 mois.
 
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La grande tristesse des compagnons

 
La douloureuse nouvelle se répandit. Médine s’obscurcit dans ses compartiments et ses horizons.

À cet égard, Anas dit :


« Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui où nous avons rencontré le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui). Je n’ai jamais vu un jour aussi obscur et aussi laid où celui-ci nous a quittés.»

Après la mort du Prophète, Fatima dit :

« Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril.»


La position de Omar

Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire :

« Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, non ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) n’est pas mort ; il est allé auprès de son Seigneur, de la même manière que l’avait fait Moussâ ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour ensuite rejoindre celui-ci, après qu’on eût dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »

La position d’Abû Bakr
 
Abû Bakr arriva, monté sur un cheval, en provenance de sa maison située à As-Sanh.

Il descendit et entra dans la mosquée sans ne rien dire à personne.

Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était.

Alors, Abû Bakr dit :


« À Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad, qu’ils sachent que Muhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit (traduction rapprochée) :

« Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 3 : 'La famille d'Imran’- verset 144

A ce propos Ibn Abbas dit :

« Par Allah ! On eut dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abû Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception.»

Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit :

« Par Allah ! Dès que j’entendis Abû Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus.»


tadj
Préparatifs et modalités de l’enterrement
 
La divergence au sujet de la succession alla bon train avant les préparatifs.

Il eut des discussions, des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirines et les Ansar à Saqifat Banî Saida.

Finalement, ils s’entendirent sur Abû Bakr comme successeur (calife).

Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion.

Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi.

C’était presque vers le matin.

Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte.

Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) sans lui ôter ses vêtements.

Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Al Fadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , Oussama ibn Zayd et Aws ibn Khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaient l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine.

On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier).

L’eau provenait d’un puits appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Qoubâ, puits de l’eau duquel il avait l’habitude de boire.

Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban.

La place où on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.
À cet égard, Abû Bakr dit :

« Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès.»

Sur ce, Abû Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.

Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) individuellement, sans nul besoin d’un imam.

D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhajirines et des Ansar, les femmes aussi prièrent sur lui, après les hommes.

Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.

Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prières et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi.

À propos de l’enterrement Aicha dit :


« Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruit des pelles dans les profondeurs de la nuit. »

Un certain rapport mentionne :« A la fin de la nuit du mercredi.»


Auteur : Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri, Pr de l'université salafiste de l'Inde.
Révisé par l'association Aux Sources de l'Islam
Extrait du livre "LE NECTAR CACHETE" Édition Darussalam

copié de sourceislam.com

 

Signe d'adieu, disparition et enterrement du prophète (SAW)

26/04/2013 01:54

 

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Signes d’adieu
 
Après le parachèvement de la religion et le contrôle par l’Islam de toute la situation, des signes d’adieu à la vie et aux vivants commencèrent à apparaître chez le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui), des signes que l’on pouvait entrevoir dans ses paroles et dans ses actes.
Au mois du ramadan de l’an 10 de l’Hégire, il fit retraite pendant 20 jours, alors que d’habitude, il ne se retirait que pendant 10 jours ; Jibril, par deux fois, étudia avec lui le Coran.


Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :

« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu. »
 

Il dit aussi alors qu’il était à Jamrat al-Akaba :
« Apprenez de moi vos rites. Ceci est mon dernier pèlerinage. »

La sourate « An-Nasr » (sourate 110 : ‘la victoire’) lui fut révélée au milieu de la période du Tachrik. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allait le quitter.

Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se rendit à Uhud et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite, il s’en alla au Minbar et dit :

« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah ! J’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au polythèisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. »

Un jour, il sortit vers minuit et se rendit à Al-Baki’ où il demanda pardon pour les morts, disant :
 
« Que la paix soit sur vous, occupants des tombes, les vivants vous plaignent pour votre sort, mais les tentations de la vie arrivent comme les moments d’une nuit de ténèbres. Elles se succèdent et les dernières sont pires que les premières.»

Il leur fit une annonce en ces termes :

« Nous allons bientôt vous rejoindre.»

 

tadj

Début de la maladie

 

Au vingt-huitième ou au vingt-neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) assista à un enterrement à Al-Baki’.


Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête.

Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.


tadj
La dernière semaine

La maladie devint plus intense.

Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se mit à interroger au sujet de ses femmes.

A cet égard il disait :


« Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? »

Celles-ci comprirent son propos et l’autorisèrent à aller où il voulait.

Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdû al-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie.

Aicha récitait des versets du Coran ainsi que les prières qu’elle avait pu mémoriser grâce au Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui).

Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.

 
tadj
Cinq jours avant le décès

Un mercredi, cinq jours avant le décès, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) eut de la fièvre dans tout le corps.

Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit :


« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.»

On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire :

« Ça suffit, ça suffit .»

Après cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le minbar et entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :

« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les lieux de prière de leurs Prophètes.»

Dans certains rapports, la formulation est la suivante :

« Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens, car ceux-ci ont adopté comme lieux de prière les tombes de leurs prophètes.»

Il dit aussi :

« N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer.»

D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant :

« Que ceux dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ceux dont j’avais brisé la réputation se vengent.»

Cela dit, il descendit, accomplit la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors, il reprit les recommandations et autres. À ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams.» À cela, il répondit :

« Donne-les-lui, toi Fadl ! »

puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces termes :

« Je vous recommande les Ansar, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions.»

Dans un autre rapport, il dit :

« Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, au point d’être comparables à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. »

À cela, il ajouta :


« Allah avait donné à Son serviteur à choisir entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie ou le faire profiter de ce qu’il y a auprès de Lui. Le serviteur préféra la deuxième position. »

Sur ces mots selon Abû Sa’id Al-Khoudri, Abû Bakr pleura et dit :

« Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères.»
Remplis d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) raconte qu’Allah l’avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà que ce vieillard se met à dire : « Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères.»
Le serviteur en question était le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui). Abû Bakr en sait plus que nous.»

Par la suite, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami, autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami.»

Toutefois, la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abû Bakr.

 
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Quatre jours avant le décès

Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit sous l’effet de la douleur :

« Venez ! Je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre.»
Il disait ceci en présence des gens dont Omar ibn Al-Khattab.

Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le Coran, le livre d’Allah vous suffit.» Toutefois, les gens divergèrent et se mirent à discuter. Certains d’entre eux dirent : « Approchez ! le Messager d’Allah va vous rédiger un document.»

D’autres suivirent le point de vue d’Omar. Lorsque les discussions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« Allez-vous-en ! »

Ce jour-là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéistes de la péninsule arabe, traiter les délégations comme à l’accoutumée.

S’agissant de la troisième recommandation, le rapporteur ne s’en souvient pas.

Il se peut que celle-ci se rapporte à la prise en considération du livre et de Sunnah, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance.

Jusqu'à ce jour, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dirigeait les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'au jeudi situé à 4 jours de sa mort.

Ce jour-là, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalat » (sourate 77 : ‘ les envoyés’) comme à l’accoutumée.

Au moment de la prière d’al- Isha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée.

A cet égard Aicha raconte :


« Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Nous répondîmes : « Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre.»
Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient.»
Nous mîmes de l’eau dans celui-ci.
Alors, il s’assit, ensuite allait se lever avant de s’évanouir.
Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Sur ces mots, il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever.
Après cela, il envoya auprès d’Abû Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière.
En ces jours, celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui): la prière d’al- Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autres prières entre les deux jours en question.
Aicha consultât trois ou quatre fois le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) lui demandant de retirer l’imamat de Abû Bakr de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à son égard.
Celui-ci, toutefois, refusa et dit : « Vous êtes les compagnes de Youssouf. Allez voir Abû Bakr ! Qu’il dirige les prières.»


tadj
Un ou deux jours avant le décès

Le samedi ou le dimanche le Prophète se sentit mieux et escorté par deux hommes sortit pour effectuer la prière du Dohr.

C’était Abû Bakr qui dirigeait la prière.

Le voyant venir, celui-ci se mit à replier, mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit :


« Installez - moi à côté de lui. »

Les deux hommes alors l’installèrent à côté, à gauche d’Abû Bakr.

Celui-ci imita la façon de prier du Prophète et faisait entendre aux gens le Takbir.

 
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Un jour avant le décès
 
Le dimanche, le jour avant le décès le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) affranchit ses esclaves, fit une aumône de six ou sept dinars qu’il avait avec lui et donna ses armes aux musulmans.

La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant :

« Mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe.»

La cuirasse du Prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 sâa d’orge.

 
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Le dernier jour

Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abû Bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison de Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs.

Ce faisant, il sourit et rit.

Alors, Abû Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) aller prendre part à la prière.

Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie.

Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière le Prophète ne vécut pas jusqu’à une autre.

Peu après le milieu de la matinée, il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille.

Alors, celle-ci s’en alla en pleurant.

Il l’appela une deuxième fois, puis lui souffla autre chose.

Cette fois, celle-ci éclata de rire.

À ce sujet Aicha dit :


« Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant à être informé et celle-ci nous dit : "Le Prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré.
Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire."
Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.»


Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) , celle-ci dit : « Je plains mon père.»

Toutefois, le Prophète dit :

« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour.»

Il appela Al-Hassan et Al-Houssayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.

Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar.

A cet égard il disait :


« Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison.»

Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il se sentait gêné disant : «Il en est ainsi ».

Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent :


« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme lieu de prière la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratiques de celle-ci) ne confinez pas ma religion en Arabie. »

Il fit aux gens une recommandation en disant :

« La prière, la prière et la bienfaisance.»

Cela, il le répéta plusieurs fois.

 

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L’agonie

L’agonie commença.

Aicha l’appuya sur elle tout en disant :


« Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées : le fait que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne.»

A ce moment précis, entra Abdû-ar-Rahman ibn Abû Bakr tenant dans sa main un cure-dents.

Alors, je lui dis : « Je te donne ?»
Il opina la tête.
Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse ?»
Il opina la tête.
Alors, je ramollis le cure- dents ; après quoi, il le réclama.
Un certain rapport précise que le Prophète s’est bel est bien curé les dents.
Alors que devant lui, il y avait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes ! La mort comporte un état comateux. »


Dès qu’il eu fini de se curer les dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond.

Ses lèvres bougèrent.

Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’a entendu dire :


« Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’Éternel ! Seigneur ! L’Éternel».

Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’Éternel.

Certes ! Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.

Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rabi'oul Awwal de l’an 11 de l’Hégire, alors que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) avait 63 ans et 4 mois.
 
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La grande tristesse des compagnons

 
La douloureuse nouvelle se répandit. Médine s’obscurcit dans ses compartiments et ses horizons.

À cet égard, Anas dit :


« Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui où nous avons rencontré le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui). Je n’ai jamais vu un jour aussi obscur et aussi laid où celui-ci nous a quittés.»

Après la mort du Prophète, Fatima dit :

« Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril.»


La position de Omar

Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire :

« Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, non ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) n’est pas mort ; il est allé auprès de son Seigneur, de la même manière que l’avait fait Moussâ ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour ensuite rejoindre celui-ci, après qu’on eût dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »

La position d’Abû Bakr
 
Abû Bakr arriva, monté sur un cheval, en provenance de sa maison située à As-Sanh.

Il descendit et entra dans la mosquée sans ne rien dire à personne.

Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était.

Alors, Abû Bakr dit :


« À Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad, qu’ils sachent que Muhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit (traduction rapprochée) :

« Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 3 : 'La famille d'Imran’- verset 144

A ce propos Ibn Abbas dit :

« Par Allah ! On eut dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abû Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception.»

Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit :

« Par Allah ! Dès que j’entendis Abû Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus.»


tadj
Préparatifs et modalités de l’enterrement
 
La divergence au sujet de la succession alla bon train avant les préparatifs.

Il eut des discussions, des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirines et les Ansar à Saqifat Banî Saida.

Finalement, ils s’entendirent sur Abû Bakr comme successeur (calife).

Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion.

Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi.

C’était presque vers le matin.

Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte.

Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) sans lui ôter ses vêtements.

Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Al Fadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , Oussama ibn Zayd et Aws ibn Khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaient l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine.

On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier).

L’eau provenait d’un puits appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Qoubâ, puits de l’eau duquel il avait l’habitude de boire.

Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban.

La place où on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.
À cet égard, Abû Bakr dit :

« Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès.»

Sur ce, Abû Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.

Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) individuellement, sans nul besoin d’un imam.

D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhajirines et des Ansar, les femmes aussi prièrent sur lui, après les hommes.

Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.

Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prières et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi.

À propos de l’enterrement Aicha dit :


« Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruit des pelles dans les profondeurs de la nuit. »

Un certain rapport mentionne :« A la fin de la nuit du mercredi.»


Auteur : Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri, Pr de l'université salafiste de l'Inde.
Révisé par l'association Aux Sources de l'Islam
Extrait du livre "LE NECTAR CACHETE" Édition Darussalam

copié de sourceislam.com

688388945.jpg

Signes d’adieu
 
Après le parachèvement de la religion et le contrôle par l’Islam de toute la situation, des signes d’adieu à la vie et aux vivants commencèrent à apparaître chez le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui), des signes que l’on pouvait entrevoir dans ses paroles et dans ses actes.
Au mois du ramadan de l’an 10 de l’Hégire, il fit retraite pendant 20 jours, alors que d’habitude, il ne se retirait que pendant 10 jours ; Jibril, par deux fois, étudia avec lui le Coran.


Il dit lors de son pèlerinage d’adieu :

« Je ne sais pas si je vous reverrai l’année prochaine en ce même lieu. »
 

Il dit aussi alors qu’il était à Jamrat al-Akaba :
« Apprenez de moi vos rites. Ceci est mon dernier pèlerinage. »

La sourate « An-Nasr » (sourate 110 : ‘la victoire’) lui fut révélée au milieu de la période du Tachrik. Alors, il sut qu’il s’agissait là d’un signe d’adieu et que son âme allait le quitter.

Au début du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se rendit à Uhud et fit une prière de recueillement pour le repos de l’âme des martyrs, en signe d’adieu. Par la suite, il s’en alla au Minbar et dit :

« Je vais vous devancer. Je vous sers de témoin. Par Allah ! J’observe à présent ma destination. On m’a donné les clés donnant accès aux trésors de la terre (ou les clés de la terre). Par Allah ! Ce que je crains, ce n’est pas que vous retourniez au polythèisme après moi, toutefois je crains que vous ne vous mettiez à rivaliser. »

Un jour, il sortit vers minuit et se rendit à Al-Baki’ où il demanda pardon pour les morts, disant :
 
« Que la paix soit sur vous, occupants des tombes, les vivants vous plaignent pour votre sort, mais les tentations de la vie arrivent comme les moments d’une nuit de ténèbres. Elles se succèdent et les dernières sont pires que les premières.»

Il leur fit une annonce en ces termes :

« Nous allons bientôt vous rejoindre.»

 

tadj

Début de la maladie

 

Au vingt-huitième ou au vingt-neuvième jour du mois de Safar de l’an 11 de l’Hégire, un lundi, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) assista à un enterrement à Al-Baki’.


Alors qu’il s’en revenait, il eut des maux de tête accompagnés d’une forte chaleur dont on voyait les effets au-dessus du bandeau qu’il portait à la tête.

Malade depuis onze jours, il ne cessait pourtant de diriger les prières, au total la maladie aura duré 13 ou 14 jours.


tadj
La dernière semaine

La maladie devint plus intense.

Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) se mit à interroger au sujet de ses femmes.

A cet égard il disait :


« Où dois-je aller demain ? Où dois-je aller demain ? »

Celles-ci comprirent son propos et l’autorisèrent à aller où il voulait.

Il se dirigea vers chez Aicha, marchant entre Al-Fadl ibn Abbas et Ali ibn Abdû al-Mouttalib, la tête bandée, cheminant pas à pas au point d’entrer chez celle-ci et c’est là qu’il passa la dernière semaine de sa vie.

Aicha récitait des versets du Coran ainsi que les prières qu’elle avait pu mémoriser grâce au Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui).

Après une telle récitation, elle lui soufflait au visage et le massait de sa main dans l’espoir que son acte comporterait de la bénédiction.

 
tadj
Cinq jours avant le décès

Un mercredi, cinq jours avant le décès, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) eut de la fièvre dans tout le corps.

Les maux de tête s’accentuèrent et alors, évanoui, il dit :


« Versez sur moi sept récipients d’eau puisée dans différents puits, avant que je n’aille vers les gens leur faire des recommandations.»

On le fit s’asseoir dans un récipient et ensuite lui versa l’eau au point qu’il se mit à dire :

« Ça suffit, ça suffit .»

Après cela, il se sentit soulagé et alors, entra dans la mosquée la tête entourée d’un bandeau enduit de graisse. Il s’assit sur le minbar et entouré d’une foule, prononça un discours qu’il exprima en ces termes :

« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens ! Ils ont adopté comme tombe les lieux de prière de leurs Prophètes.»

Dans certains rapports, la formulation est la suivante :

« Qu’Allah combatte les juifs et les chrétiens, car ceux-ci ont adopté comme lieux de prière les tombes de leurs prophètes.»

Il dit aussi :

« N’adoptez pas ma tombe comme une idole à adorer.»

D’autre part, il s’exposa à la vengeance en disant :

« Que ceux dont j’avais fouetté le dos se vengent, voici mon dos. Que ceux dont j’avais brisé la réputation se vengent.»

Cela dit, il descendit, accomplit la prière du Dhohr puis retourna sur le minbar. Alors, il reprit les recommandations et autres. À ce niveau, quelqu’un dit : « Tu me dois trois dirhams.» À cela, il répondit :

« Donne-les-lui, toi Fadl ! »

puis fit des recommandations au sujet des Ansar, en ces termes :

« Je vous recommande les Ansar, car ils constituent ma chaise et ma malle. Ils ont fait leurs devoirs et à présent il leur reste de jouir de leurs droits. Acceptez leur bienfaisance et pardonnez leurs mauvaises actions.»

Dans un autre rapport, il dit :

« Les gens deviennent plus nombreux. Les Ansar, eux, deviennent moins nombreux, au point d’être comparables à du sel dans un mets. Alors, quiconque d’entre vous détient un pouvoir par lequel il est en mesure de nuire ou de bien faire, n’a qu’à accepter leurs bienfaits et pardonner leurs mauvaises actions. »

À cela, il ajouta :


« Allah avait donné à Son serviteur à choisir entre deux choses : lui faire obtenir tout ce dont il avait besoin dans la vie ou le faire profiter de ce qu’il y a auprès de Lui. Le serviteur préféra la deuxième position. »

Sur ces mots selon Abû Sa’id Al-Khoudri, Abû Bakr pleura et dit :

« Nous te rachetons en t’offrant à la fois nos pères et nos mères.»
Remplis d’admiration, les gens dirent : « Regardez ce vieillard ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) raconte qu’Allah l’avait fait choisir entre les délices de la vie et ce qu’il y a auprès de lui et voilà que ce vieillard se met à dire : « Nous te rachetons en t’offrant nos pères et nos mères.»
Le serviteur en question était le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui). Abû Bakr en sait plus que nous.»

Par la suite, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« L’homme le plus généreux à mon égard dans sa compagnie et dans ses biens est Abû Bakr. Si je devais choisir un ami, autre que mon Seigneur, c’est lui que je choisirais comme ami.»

Toutefois, la fraternité et l’amour dans le cadre de l’islam, ne laissent, dans la mosquée, s’ouvrir aucune porte, sauf celle d’Abû Bakr.

 
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Quatre jours avant le décès

Un jeudi, quatre jours avant le décès, le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) dit sous l’effet de la douleur :

« Venez ! Je vais vous rédiger un document qui permettra de ne pas vous perdre.»
Il disait ceci en présence des gens dont Omar ibn Al-Khattab.

Celui-ci alors, dit : « Il vous parle sous l’effet de la douleur, vous avez le Coran, le livre d’Allah vous suffit.» Toutefois, les gens divergèrent et se mirent à discuter. Certains d’entre eux dirent : « Approchez ! le Messager d’Allah va vous rédiger un document.»

D’autres suivirent le point de vue d’Omar. Lorsque les discussions eurent atteint leur paroxysme, le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) dit :

« Allez-vous-en ! »

Ce jour-là, il fit trois recommandations : Expulser les juifs, les chrétiens et les polythéistes de la péninsule arabe, traiter les délégations comme à l’accoutumée.

S’agissant de la troisième recommandation, le rapporteur ne s’en souvient pas.

Il se peut que celle-ci se rapporte à la prise en considération du livre et de Sunnah, à la mise en route de l’armée d’Osama ou à la prière et à la bienfaisance.

Jusqu'à ce jour, le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dirigeait les cinq prières, malgré sa maladie, c'est-à-dire jusqu'au jeudi situé à 4 jours de sa mort.

Ce jour-là, il dirigea la prière du Maghrib où il récita la sourate « Al-Moursalat » (sourate 77 : ‘ les envoyés’) comme à l’accoutumée.

Au moment de la prière d’al- Isha la maladie devint plus grave l’empêchant même de sortir de chez lui pour aller à la mosquée.

A cet égard Aicha raconte :


« Le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Nous répondîmes : « Non ! Messager d’Allah, il sont en train de t’attendre.»
Il reprit : « Mettez-moi de l’eau dans le récipient.»
Nous mîmes de l’eau dans celui-ci.
Alors, il s’assit, ensuite allait se lever avant de s’évanouir.
Revenu à lui, il dit : « Les gens ont-ils prié ? »
Sur ces mots, il s’évanouit une deuxième fois, puis une troisième fois avant de s’évanouir comme la première fois, lorsqu’il essayait de se lever.
Après cela, il envoya auprès d’Abû Bakr lui donnant l’ordre de diriger la prière.
En ces jours, celui-ci dirigea dix-sept prières, ce qu’il n’avait jamais fait du vivant du Prophète (que la paix et le salut soient sur lui): la prière d’al- Isha du jeudi, la prière du Fajr du lundi et quinze autres prières entre les deux jours en question.
Aicha consultât trois ou quatre fois le Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) lui demandant de retirer l’imamat de Abû Bakr de manière à ce que les gens ne fussent pas pessimistes à son égard.
Celui-ci, toutefois, refusa et dit : « Vous êtes les compagnes de Youssouf. Allez voir Abû Bakr ! Qu’il dirige les prières.»


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Un ou deux jours avant le décès

Le samedi ou le dimanche le Prophète se sentit mieux et escorté par deux hommes sortit pour effectuer la prière du Dohr.

C’était Abû Bakr qui dirigeait la prière.

Le voyant venir, celui-ci se mit à replier, mais il lui fit un signe, lui ordonnant de ne pas reculer ; après quoi il dit :


« Installez - moi à côté de lui. »

Les deux hommes alors l’installèrent à côté, à gauche d’Abû Bakr.

Celui-ci imita la façon de prier du Prophète et faisait entendre aux gens le Takbir.

 
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Un jour avant le décès
 
Le dimanche, le jour avant le décès le Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) affranchit ses esclaves, fit une aumône de six ou sept dinars qu’il avait avec lui et donna ses armes aux musulmans.

La nuit, Aicha envoya sa lampe chez une femme disant :

« Mets-nous de l’huile de graisse dans notre lampe.»

La cuirasse du Prophète était hypothéquée chez un juif pour 30 sâa d’orge.

 
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Le dernier jour

Selon Anas ibn Malik, les musulmans, alors qu’ils accomplissaient la prière du Fajr du lundi, prière dirigée par Abû Bakr furent surpris de voir le Prophète lever le voile séparant la mosquée de la maison de Aicha pour leur jeter un regard à un moment où ils étaient en rangs.

Ce faisant, il sourit et rit.

Alors, Abû Bakr se ravisa et voulut regagner les rangs pensant que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) aller prendre part à la prière.

Les musulmans, à en croire Anas, furent alors remplis de joie.

Toutefois par un signe de main le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) leur donna l’ordre de continuer la prière et ensuite, restant dans la chambre, lâcha le voile de séparation.

Après cette prière le Prophète ne vécut pas jusqu’à une autre.

Peu après le milieu de la matinée, il appela sa fille Fatima et lui souffla quelque chose à l’oreille.

Alors, celle-ci s’en alla en pleurant.

Il l’appela une deuxième fois, puis lui souffla autre chose.

Cette fois, celle-ci éclata de rire.

À ce sujet Aicha dit :


« Après cela nous avons interrogé Fatima cherchant à être informé et celle-ci nous dit : "Le Prophète m’a dit qu’il allait mourir et j’ai pleuré.
Ensuite il m’a informé que de toute sa famille je serai la première à le rejoindre et j’ai alors éclaté de rire."
Le Prophète annonça à Fatima qu’elle était la maîtresse des femmes des mondes.»


Constatant le chagrin qui envahissait le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) , celle-ci dit : « Je plains mon père.»

Toutefois, le Prophète dit :

« Ton père n’aura plus de chagrin à partir de ce jour.»

Il appela Al-Hassan et Al-Houssayn leur donna un baiser et recommanda le bien à leur égard, puis fit venir ses épouses auxquelles il consacra des exhortations et des rappels.

Sa douleur s’intensifiait, mêlée du poison qu’il avait consommé à Khaybar.

A cet égard il disait :


« Aicha, je ne cesse de sentir l’effet du mets que j’avais consommé à Khaybar. Je sens à présent mon artère aorte se rompre à cause de ce poison.»

Il s’était couvert le visage avec un morceau à lui qu’il enlevait toutes les fois qu’il se sentait gêné disant : «Il en est ainsi ».

Ses dernières paroles et ses dernières recommandations au gens furent :


« Qu’Allah maudisse les juifs et les chrétiens qui ont adopté comme lieu de prière la tombe de leurs prophètes (avertissement contre les pratiques de celle-ci) ne confinez pas ma religion en Arabie. »

Il fit aux gens une recommandation en disant :

« La prière, la prière et la bienfaisance.»

Cela, il le répéta plusieurs fois.

 

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L’agonie

L’agonie commença.

Aicha l’appuya sur elle tout en disant :


« Il est des faveurs qu’Allah m’a accordées : le fait que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) meure chez moi appuyé contre ma poitrine et qu’au moment de sa mort s’unissent ma salive et la sienne.»

A ce moment précis, entra Abdû-ar-Rahman ibn Abû Bakr tenant dans sa main un cure-dents.

Alors, je lui dis : « Je te donne ?»
Il opina la tête.
Ensuite je lui donnai et il tint fortement, après, je lui dis : « Veux-tu que je te le ramollisse ?»
Il opina la tête.
Alors, je ramollis le cure- dents ; après quoi, il le réclama.
Un certain rapport précise que le Prophète s’est bel est bien curé les dents.
Alors que devant lui, il y avait une cafetière contenant de l’eau, il se mit à y introduire ses mains pour ensuite les passer sur son visage en disant :
« Il n’y a de divinité en vérité qu’Allah. Certes ! La mort comporte un état comateux. »


Dès qu’il eu fini de se curer les dents, il leva sa main ou son doigt et du même coup son regard était tourné vers le plafond.

Ses lèvres bougèrent.

Alors Aicha lui prêta l’oreille et l’a entendu dire :


« Avec ceux à qui tu as accordé tes faveurs parmi les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Seigneur ! Pardonne-moi ! Sois clément avec moi ! Fais-moi rejoindre l’Éternel ! Seigneur ! L’Éternel».

Il répéta trois fois les dernières paroles puis sa main s’inclina et il rejoignit l’Éternel.

Certes ! Nous appartenons à Allah et c’est à Lui que nous retournerons.

Cet évènement eu lieu un peu après le milieu de la matinée du lundi 12 du mois de Rabi'oul Awwal de l’an 11 de l’Hégire, alors que le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) avait 63 ans et 4 mois.
 
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La grande tristesse des compagnons

 
La douloureuse nouvelle se répandit. Médine s’obscurcit dans ses compartiments et ses horizons.

À cet égard, Anas dit :


« Je n’ai jamais vu un jour aussi beau et lumineux que celui où nous avons rencontré le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui). Je n’ai jamais vu un jour aussi obscur et aussi laid où celui-ci nous a quittés.»

Après la mort du Prophète, Fatima dit :

« Mon père a été rappelé à Allah. Son abri sera le paradis firdaws. Nous en annonçons la mort à Jibril.»


La position de Omar

Omar ibn el Khattab, debout se mit à dire :

« Certains des hypocrites prétendent que le Messager d’Allah est mort, non ! Le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) n’est pas mort ; il est allé auprès de son Seigneur, de la même manière que l’avait fait Moussâ ibn Imran qui, pendant 40 nuits avait quitté son peuple pour ensuite rejoindre celui-ci, après qu’on eût dit qu’il été mort. Par Allah ! Le Messager d’Allah reviendra à coup sûr et coupera les mains et les pieds de ceux qui prétendent qu’il est mort. »

La position d’Abû Bakr
 
Abû Bakr arriva, monté sur un cheval, en provenance de sa maison située à As-Sanh.

Il descendit et entra dans la mosquée sans ne rien dire à personne.

Aussitôt les gens vinrent à lui, laissant Omar là où il était.

Alors, Abû Bakr dit :


« À Présent, ceux d’entre vous qui adoraient Muhammad, qu’ils sachent que Muhammad est mort. Ceux d’entre vous qui adoraient Allah, qu’ils sachent qu’Allah est vivant et ne saurait mourir. En effet Allah dit (traduction rapprochée) :

« Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » Sourate 3 : 'La famille d'Imran’- verset 144

A ce propos Ibn Abbas dit :

« Par Allah ! On eut dit que les gens ne savaient par qu’Allah avait révélé un tel verset avant sa récitation par Abû Bakr. Tous saisirent le verset qu’ils se mirent à répéter sans exception.»

Selon Ibn Al-Moussayyib, Omar dit :

« Par Allah ! Dès que j’entendis Abû Bakr récité le verset, je me sentis vide au point de basculer et de m’affaisser à terre. C’est alors que je compris que le Messager d’Allah n’était plus.»


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Préparatifs et modalités de l’enterrement
 
La divergence au sujet de la succession alla bon train avant les préparatifs.

Il eut des discussions, des dialogues et des polémiques entre les Mouhajirines et les Ansar à Saqifat Banî Saida.

Finalement, ils s’entendirent sur Abû Bakr comme successeur (calife).

Toute la journée du lundi fut consacrée à cette discussion.

Les gens ne s’occupèrent des préparatifs de l’enterrement que tard dans la nuit du mardi.

C’était presque vers le matin.

Pendant ce temps le corps béni du Prophète était sur le lit, couvert d’une robe de soie noir et inaccessible dans la mesure où la famille avait refermé la porte.

Le mardi, on fit le toilettage du Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) sans lui ôter ses vêtements.

Les toiletteurs était Al-Abbâs, Ali, Al Fadl et Kathm (les 2 fils d’Al Abbas), Sakran, l’esclave affranchi du Messager d’Allah (que la paix et le salut soient sur lui) , Oussama ibn Zayd et Aws ibn Khouli. Al Abbas et Kathm le retournaient ; Oussama et Sakran déversaient l’eau, Ali faisait le toilettage et Aws l’appuyait contre sa poitrine.

On le lava trois fois avec de l’eau contenant du cidre (le jujubier).

L’eau provenait d’un puits appelé Al-Ghars, appartenant à Saad ibn Khaythama et situé à Qoubâ, puits de l’eau duquel il avait l’habitude de boire.

Par la suite, on l’enveloppa dans trois vêtements blancs ne comportant ni chemise ni turban.

La place où on l’on devait l’enterrer suscita ensuite une divergence.
À cet égard, Abû Bakr dit :

« Moi j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« Tout Prophète qui décède est enterré au lieu même du décès.»

Sur ce, Abû Talha souleva le lit de mort, creusa en dessous et fit de la tombe un sépulcre.

Après cela, les gens entrèrent dans la chambre par vague de dix et prièrent sur le Messager d’Allah
(que la paix et le salut soient sur lui) individuellement, sans nul besoin d’un imam.

D’abord, ce fut les gens de son clan qui accomplirent leurs prières, suivis des Mouhajirines et des Ansar, les femmes aussi prièrent sur lui, après les hommes.

Enfin prièrent sur lui les enfants et d’autres femmes.

Toute la journée du mardi fut consacrée à ces prières et cela s’étendit jusqu’au début de la nuit de mercredi.

À propos de l’enterrement Aicha dit :


« Nous ne sûmes qu’on enterrait le Messager d’Allah que lorsque nous eûmes entendu le bruit des pelles dans les profondeurs de la nuit. »

Un certain rapport mentionne :« A la fin de la nuit du mercredi.»


Auteur : Pr Safi Ar-Rahman al-Moubarakfouri, Pr de l'université salafiste de l'Inde.
Révisé par l'association Aux Sources de l'Islam
Extrait du livre "LE NECTAR CACHETE" Édition Darussalam

copié de sourceislam.com

 

Description du dernier des prophète

26/04/2013 02:02

 

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عن عقبة بن الحارث قال : صلى أبو بكر رضي الله عنه العصر، ثم خرج يمشي، فرأى الحسن يلعب مع الصبيان فحمله على عاتقه، و قال : بأبي، شبيه بالنبي لا سبيه بعلي، و علي يضحك. رواه البخاري برقم 3542

D'après 'Uqba ibn al-Hârith, Abu Bakr fit la prière du 'asr puis sortit en marchant.
Il vit al-Hassan qui était en train de jouer avec des enfants.
Il le porta sur ses épaules et dit : "Que mon père soit sacrifié pour lui ! il ressemble au Prophète pas à 'Ali."
Quant à 'Ali, [qui était présent], il ne faisait que sourire.
Boukhâri n° 3542

Sans titre 1-copie-14
عن ربيعة بن أبي عبد الرحمن قال : سمعت أنس بن مالك يصف النبي صلى الله عليه و سام قال : كان ربعة من القوم، ليس بالطويل ولا بالقصير ، أزهر اللون، ليس بأبيض أمهق ولا ادم،ليس بجعد قطط ولا سبط رجل، أنزل عليه وهو أبن أربعين، فلبث بمكة عثر سنين ينزل عليه، و بالمدينة عشر سنين ، و قبض وليس في رأسه و لحيته عشرون شعرة بيضاء. قال ربيعة : فرأيت شعرأ من شعره، فاذا هو أحمر، فسألت، فقيل : أحمر من الطيب. رواه البخاري برقم 3547

Rabî'a ibn Abu 'Abd-ur-Rahmân dit : "j'ai entendu 'Anas décrire le Prophète en disant :

"Il avait une taille moyenne : Il n'était ni grand ni petit.
Il avait un teint blanc-rougeâtre, c'est à dire qu'il n'était ni trop blanc ni trop brun.
Ses cheveux n'étaient ni frisés ni lisses.
Il reçut la Révélation à l'âge de quarante ans et resta à la recevoir à la Mecque durant dix ; à Médine, il y resta dix ans.
A sa mort, il n'y avait même pas vingt poils blancs dans ses cheveux et dans sa barbe."
"J'ai eu l'occasion de voir quelques-uns de ses poils mais ils étaient rouges. On m'expliqua alors que cela était dû au baume."
Boukhâri n° 3547

Sans titre 1-copie-14
عن أبي اسحق قال : سمعت البراء يقول : كان رسول الله صلى الله عليه و سلم أحسن الناس وجهأ، وأحسنهم خلقآ، ليس بالطويل البائن، ولا بالقصير. رواه البخاري برقم 3549

Abu Ishâq dit :

"J'ai entendu al-Barâ' dire : Le Messager d'Allah avait le plus beau des visages et la meilleure statures ; Il n'était ni trop grand de taille ni petit.""
Boukhâri n° 3549

Sans titre 1-copie-14
عن قتادة قال : سألت أنسآ : هل خضب النبي صلى الله عليه و سام ؟ قال : لأ، انما كان شيء في صدغيه. رواه البخاري برقم 3550

Qatâda dit :

"j'ai interrogé 'Anas si le Prophète se teignait les cheveux et il m'a répondu en disant : "Non, [d'ailleurs] il n'avait que quelques [poils blancs] sur les tempes"".
Bukhâri 3550

Sans titre 1-copie-14
عن البراء بن عازب رضي الله عنهما قال : كان النبي صلى الله عليه و سلم مربوعآ، بعيد ما بين المنكبين، له شعر يبلغ شحمة اذنيه، رأيته في حلة حمراء، لم أر شيآ قط أحسن منه. قال يوسف بن أبي اسحق، عن أبيه : الى منكبيه. رواه البخاري برقم 3551

Al-Barâ ibn 'Âzib dit :

Le Prophète était de taille moyenne et avait les épaules larges.
Ses cheveux attaignaient le lobe de ses oreilles... Je le vis une fois portant une tunique rouge et je n'ai jamais vu d'aussi beau..."


Yûsuf ibn Abu Ishâq rapporte de son père [ce rajout] : [ses cheveux attaignaient le lobe de ses oreilles, voire] jusqu'à ses épaules.

Bukhâri n° 3551

Sans titre 1-copie-14
عن ابي اسحق قال : سئل البراء : أكان وجه النبي صلى الله عليه و سلم مثل السيف، قال : لا ، بل مثل القمر. رواه البخاري برقم 3552

 

Abu Ishâq dit :

"Interrogé si le visage du Prophète était comme l'épée..., Al-Barâ' répondit : "Non, il était plutôt comme la lune...""
Bukhâri n° 3552

Sans titre 1-copie-14
عن الحكم قال : سمعت أبا جحيفة قال : خرج رسول الله صلى الله عليه و سلم بالهاجرة الى البطحاء، فتوضأ، ثم صلى الظهر ركعتين، و العصر ركعتين، و بين يديه عنزة. قال شعبة : وزاد فيه عون، عن أبيه، عن أبي جحيفة قال : كان يمر من ورائها المرأة، وقام الناس، فجعلوا يأخذون يديه فيمسحون بهما و جوههم، قال : فأخذت بيده فوضعتها على و جهي، فاذا هي أبرد من الثلج، و أطيب رائحة من المسك. رواه البخاري برقم 3553


Al-Hakam dit :

"J'ai entendu Abu Juhayfa dire : "Le Messager d'Allah se rendit pendant la canicule à al-Bathâ' [où] il fit des ablutions mineures puis pria deux rak'a pour le dhour et ensuite deux autre rak'a pour le 'asr, il y avait devant lui une pique.""
Chu'ba : 'Awn rapporta de son père, Abu Juhayfa, [ce rajout] : "Il y avait des femmes qui passaient derrière la pique... Les présents se levaient et lui prenaient ses mains en se les passant sur le visage. Moi aussi, je lui pris la main et je la mis sur mon visage ; elle était plus fraîche que la neige et plus parfumée que le musc."

Bukhâri n° 3553


Sans titre 1-copie-14
عن أبن عباس رضي الله عنهما قال : كان النبي صلى الله عليه و سلم أجود الناس، و أجود ما يكون في رمضان، حين يلقاه جبريل، و كان جبريل عليه السلام يلقاه في كل ليلة من رمضان فيدارسه القرأن، فلرسول الله صلى الله عليه و سلم أجود بالخير من الريح المرسلة. رواه البخاري برقم 3554

D'après ibn 'Abbâs , le Prophète était le plus généreux des hommes, surtout durant le Ramadan, lorsqu' [l'ange] Jibrîl venait le voir en chacune des nuits de Ramadan pour l'enseignement du Coran.
En effet, le Messager d'Allah était alors plus généreux, pour faire le bien, que le vent envoyé [avec les nuages porteurs de pluie].
Bukhâri n° 3554

Sans titre 1-copie-14
عن عائشة رضي الله عنها : أن رسول الله صلى الله عليه و سلم دخل عليها مسرورآ، تبرق أسارير وجهه. فقال : "ألم تسمعي ما قال المدلجي لزيد و أسامة ـ ورأى أقدامهما ـ ان بعض هذه الأقدام من بعض".رواه البخاري برقم 3555


D'après 'â'icha , le Messager d'Allah entra tout content chez elle et en ayant les traits de son visage rayonnants. Il [lui] dis :

"N'as-tu pas entendu le Mudlijite dire, en voyant les pieds de Zayd et de Usâma : "Ces pieds sont issus les uns des autres.""
Bukhâri n° 3555


Sans titre 1-copie-14
أن عبد الله بن كعب قال : سمعت كعب بن مالك يحدث حين تخلف عن تبوك، قال : فلما سلمت على رسول الله صلى الله عليه و سلم وهو يبرق و جهه من السرور، و كان رسول الله صلى الله عليه و سلم اذا سر أستنار و جهه، حتى كأنه قطعة قمر، و كعرف ذلك منه. رواه البخاري برقم 3556

'Abd Allâh ibn Ka'b dit :

"J'ai entendu Ka'b ibn Mâlik, après s'être absenté de l'expédition de Tabûk, dire : "... Et lorsque j'ai salué le Messager d'Allah au moment où son visage rayonnait de joie... Quand le Messager d'Allah était joyeux son visage rayonnait comme la lune ; nous savions bien cela.""
Bukhâri n° 3556

Sans titre 1-copie-14
عن أبي هريرة رضي الله عنه : أن رسول الله صلى الله عليه و سلم قال : "بعثت من خير قرون بني ادم، قرنآ، حتى كنت من القرن الذي كنت منه". رواه البخاري برقم 3557

D'après Abu Hurayra , le Messager d'Allah dit :

" On m'a envoyé de la meilleure des générations de la descendance d'Adam : de génération en génération, jusqu'à celle à qui j'appartiens."
Bukhâri n° 3357

Sans titre 1-copie-14
عن عبد الله بن عمرو رضي الله عنهما قال : لم يكن النبي صلى الله عليه و سلم فاحشآ و لا متفحشآ، و كان يقول : "ان من خياركم أحسنكم أخلاقآ". رواه البخاري برقم 3559

'Abd Allâh ibn 'Amru dit :

"Le Prophète n'était grossier ni de nature ni dans ses paroles... Il disait : "Le meilleur d'entre vous est celui qui a le meilleur caractère.""
Bukhâri n° 3559

Sans titre 1-copie-14
عن عائشة رضي الله عنها أنها قالت : ما خير رسول الله صلى الله عليه و سلم بين أمرين الأ أخذ أيسرهما ما لم يكن اثمآ، فان كان اثمآ كان أبعد الناس منه، و ما أنتقم رسول الله صلى الله عليه
و سلم لنفسه الأ أن تنتهك حرمة الله، فينتقم الله بها. رواه البخاري برقم 3560

'A'icha dit :

"A chaque fois qu'il devait choisir l'une de deux choses, le Messager d'Allah choissisait toujours la plus facile, pourvu qu'elle ne fût pas un péché ; car si c'était le cas, il était le plus éloigné des hommes de cette chose...
Le Messager d'Allah ne s'était jamais vengé pour sa propre personne sauf en cas où l'on transgressait l'interdit d'Allah, alors il se vengeait pour Allah."
Bukhâri n° 3560

copié de sounna.com

 

Obligation de suivre le prophète (SAW)

26/04/2013 02:10

 

hthzIl est donc obligatoire d'obéir au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) en appliquant ce qu'il a ordonné et en délaissant ce qu'il a interdit.


Ceci est commandé par le témoignage qu'il est le Messager d'Allâh.

Et certes Allâh - Ta'âla - a ordonné de lui obéir dans beaucoup de versets, et joint l'obéissance parfois [au Prophète] à Son obéissance, comme dans Sa parole
(traduction rapprochée) :

« Ô les croyants ! Obéissez à Allâh, et obéissez au Messager » [1]

Et d'autres versets semblables à celui-ci.

Quelquefois, l'obéissance [au Prophète] est citée seule, comme dans Sa parole
(traductions rapprochées) :

« Quiconque obéit au Messager obéit certainement à Allâh » [2]

« Et obéissez au messager, afin que vous ayez la miséricorde. » [3]

Parfois, [Allâh] menace celui qui désobéit au Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam), comme dans Sa parole
(traduction rapprochée) :

« Que ceux, donc, qui s'opposent à son commandement prennent garde qu'une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux. » [4]

Ce qui veut dire : qu'ils prennent garde d'être éprouvés dans leurs cœurs par la mécréance, l'hypocrisie ou l'innovation ou par un douloureux châtiment dans ce bas monde, comme être tué ou emprisonné ou par autres que cela parmi les punitions hâtées.

Et certes, Allâh a fait de l'obéissance [au Prophète] et son suivi, une cause de Son amour pour Son serviteur et de pardon de ses péchés. Il - Ta'âla - dit
(traduction rapprochée) :

« Dis : Si vous aimez vraiment Allâh, suivez-moi, Allâh vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allâh est Pardonneur et Miséricordieux. » [5]

Il a fait de l'obéissance [au Prophète] une guidée et de sa désobéissance un égarement. Allâh - Ta'âla - dit
(traduction rapprochée) :

« Et si vous lui obéissez, vous serez bien guidés. » [6]

Et Il - Ta'âla - dit
(traduction rapprochée) :

« Mais s'ils ne te répondent pas, sache alors que c'est seulement leurs passions qu'ils suivent. Et qui est plus égaré que celui qui suit sa passion sans une guidée d'Allâh ? Allâh vraiment, ne guide pas les gens injustes. » [7]

Allâh - Subhânahu wa ta'âla - nous a informé que [le Prophète] représente un bon modèle [à suivre] pour sa communauté. Allâh - Ta'âla - dit
(traduction rapprochée) :

« En effet, vous avez dans le Messager d'Allâh un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allâh et au Jour dernier et invoque Allâh fréquemment. » [8]

Ibn Kathîr (rahimahullâh) a dit :

« Ce noble verset constitue un grand fondement dans le suivi [du modèle] de l'Envoyé d'Allâh (sallallahu 'alayhi wa sallam) dans ses paroles, ses actes et ses situations. C'est pourquoi Allâh - Tabâraka wa ta'âla - [a ordonné] le suivi du modèle du Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) dans sa patience, son endurance, dans son appel à l'endurance, dans sa lutte, son combat et dans son attente pour la victoire de la part de son Seigneur - 'Azza wa Djal. Et que le salut d'Allâh et la paix soit toujours sur lui jusqu'au jour de la Rétribution. »

Et certes Allâh a mentionné l'obéissance à l'Envoyé et son suivi dans environ quarante extraits du Qor'ân.

En effet, les âmes ont besoin de connaître ce qu'il a apporté et de le suivre plus qu'elles ont besoin de boire et de manger. Car certes, lorsqu'il manque à manger et à boire, cela mène à la mort dans ce bas monde.

Alors que si l'obéissance à l'Envoyé et son suivi sont manquants, cela mène au châtiment et à la souffrance continuelle.

Assurément, le Prophète (sallallahu 'alayhi wa sallam) a ordonné de le suivre dans l'accomplissement des actes d'adoration, et cela de la manière que lui l'a accomplit.

Il a dit :
« Priez comme vous m'avez vu faire la prière » [9],

et il dit :
« Prenez de moi vos rites [liés au pèlerinage]. » [10]

et il dit : « Celui qui fait une chose en désaccord avec notre religion, on doit rejeter tout ce qu'il fait. » [11]

et :« Quiconque aura en aversion ma sounnah ne fait pas parti de moi. » [12]

et d'autres textes que cela qui renferment l'ordre de suivre [le Prophète] et l'interdiction de diverger de lui. [13]

Notes
[1] Coran, 4/59
[2] Coran, 4/80
[3] Coran, 24/56
[4]Coran, 24/63
[5] Coran, 3/31
[6] Coran, 24/54
[7]Coran, 28/50
[8] Coran, 33/21
[9] Rapporté par al-Bukhârî
[10] Rapporté par Muslim
[11] Unanimement reconnu authentique
[12] Unanimement reconnu authentique
[13] « Kitâb at-Tawhîd » du SHeikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân, p.67-68 - Edition Maktabat Ibn 'Abbâs & Dâr ul-Athâr

copié de manhajulhaqq.com
Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan

 

40 raisons de prier sur le prophète Muhammad (SAW)

26/04/2013 02:18

 

ggqq1834951b9g87ufv6b.gif Lorsque l'individu prie sur le Prophète , il se soumet avant tout au commandement du Seigneur .


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les éloges et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur.


1834951b9g87ufv6b.gif Il suit les traces des anges.


1834951b9g87ufv6b.gif Il obtient dix prières de la part d'Allah pour chaque prière qu'il prononce.


1834951b9g87ufv6b.gif Allah l'élève de dix degrés à chaque fois.


1834951b9g87ufv6b.gif Il lui sera inscrit dix récompenses.

 

1834951b9g87ufv6b.gifIl lui sera effacé dix péchés.


1834951b9g87ufv6b.gif S'il accompagne sa Prière à ses invocations, elles seront plus favorablement reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse Prière permet de les faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues entre le ciel et la terre.

1834951b9g87ufv6b.gifC'est aussi un moyen d'obtenir l'intercession du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif C'est un moyen de se faire pardonner les péchés.


1834951b9g87ufv6b.gif C'est un moyen par lequel Allah soulage la détresse de Son serviteur.

1834951b9g87ufv6b.gifC'est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur le Jour de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif La Prière sur le Prophète se substitue à l'aumône envers les personnes en difficulté.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de mener ses affaires à bien.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de recevoir les Prières d'Allah et celles des anges.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de s'épargner les douloureux événements de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de recevoir en réponse les Prières et les Salutations du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se rappeler les choses qu'il a oubliées.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de repousser la pauvreté.


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'épargne ainsi de prendre le nom d'avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète au moment où ce dernier est évoqué.


1834951b9g87ufv6b.gif Il ne sera pas concerné ainsi par l'invocation destinée contre tous ceux qui s'abstiennent de prier sur lui à l'écoute de son nom.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis contrairement à celui qui ne prie pas sur lui .


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n'est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allah et à Son Messager.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les Prières consacrées au Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-dessus de la Géhenne (le Sirât).


1834951b9g87ufv6b.gif Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l'abandon du Seigneur).


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'entretenir les éloges qu'Allah réserve à l'auteur d'une telle prière et qu'Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète en effet, le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver les éloges et les honneurs. Il méritait par conséquent de jouir relativement en retour de ces éloges en sachant que la récompense est de même nature que les actes.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses différentes affaires. Comme il implore en effet la bénédiction en faveur du Prophète et de sa famille, il méritait en retour d'être comblé de la même faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète sont automatiquement exaucées et que la récompense est de même nature que les actes.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet d'obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière -selon une certaine tendance - bien que selon la meilleure tendance, la prière est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, il reçoit la cette Miséricorde.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'entretenir et d'augmenter les sentiments qu'il éprouve vis-à-vis du Prophète , en sachant que l'amour du Prophète est un acte de foi incontournable. Plus l' « être » est bien-aimé, plus ses qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l'esprit et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l'ardeur grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n'est pas entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c'est de contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c'est de se remémorer ses qualités. ce sentiment intense se manifeste à travers les paroles en faisant incessamment ses éloges.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'obtenir en retour l'amour du Prophète de la même manière qu'elle permet d'entretenir l'amour du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il prie sur lui en effet, plus son cœur se remplit d'amour de sorte qu'il n'éprouve plus aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements qui vont s'imprégner en lui comme l'encre s'imprègne sur une feuille. Ils sont toujours présents avec lui et l'orientent constamment sur le chemin du savoir et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier sur lui davantage.


1834951b9g87ufv6b.gif Toutes les fois qu'il prie sur le Prophète , son nom lui est transmis par les anges ; cet honneur suffit à lui-même !


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât.


1834951b9g87ufv6b.gif Prier sur le Prophète est le moindre des droits que nous lui devons. C'est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les bienfaits qu'Allah nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu'il soit impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité, Allah se contente de peu de la part de Ses serviteurs.


1834951b9g87ufv6b.gif Cela implique d'évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète aux hommes. Cette prière implique notamment d'invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager à sa juste valeur. Allah nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à l'Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à son écoute, à Sa Puissance, à Sa Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète qu'Il a envoyé et à qui nous vouons un amour parfait. Ce Prophète que nous aimons et à qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier sur lui constitue donc l'une des œuvres les plus méritoires.


1834951b9g87ufv6b.gif La prière sur le Prophète est une forme d'invocation en sachant qu'il existe deux sortes d'invocations ; premièrement : le serviteur invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l'Ami proche et du Bien-Aimé d'Allah. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier sur Son Messager au dépend de prier pour lui-même. Il préfère plaire à Allah et à Son Messager et se sacrifier que de chercher à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses créatures et à ses propres besoins, Allah le privilégie à Ses autres créatures étant donné que la récompense est de même nature que les actes...

Que les Prières et les Salutations d'Allah soient sur notre Maître Mou
hammed (SAW) ainsi que sur sa famille ses compagnons !

icone_texte.gifDossier à télécharger

 

Traduit et adapté par : Karim ZENTICI

Extrait du livre intitulé :
Jalâ el Afhâm fî Fadhl e-Salât wa e-Salâm 'ala Mohammed khaïr el Anâm d'ibn el Qayyim el Jawziya
(p. 612-626).

copié

Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya 

 

Raisons de prier sur le prophète (SAW)

26/04/2013 02:23

 

ggqq1834951b9g87ufv6b.gif Lorsque l'individu prie sur le Prophète , il se soumet avant tout au commandement du Seigneur .


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'inspire de son Seigneur bien que Sa Prière sur le Prophète soit différente de la nôtre ; la Sienne consiste à lui faire les honneurs et les éloges et la nôtre consiste à prier et à invoquer en sa faveur.


1834951b9g87ufv6b.gif Il suit les traces des anges.


1834951b9g87ufv6b.gif Il obtient dix prières de la part d'Allah pour chaque prière qu'il prononce.


1834951b9g87ufv6b.gif Allah l'élève de dix degrés à chaque fois.


1834951b9g87ufv6b.gif Il lui sera inscrit dix récompenses.

 

1834951b9g87ufv6b.gifIl lui sera effacé dix péchés.


1834951b9g87ufv6b.gif S'il accompagne sa Prière à ses invocations, elles seront plus favorablement reçues par le Seigneur étant donné que cette fameuse Prière permet de les faire monter au ciel. Sans cela, ses invocations risquent de rester suspendues entre le ciel et la terre.

1834951b9g87ufv6b.gifC'est aussi un moyen d'obtenir l'intercession du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif C'est un moyen de se faire pardonner les péchés.


1834951b9g87ufv6b.gif C'est un moyen par lequel Allah soulage la détresse de Son serviteur.

1834951b9g87ufv6b.gifC'est un moyen de se rapprocher de Son Seigneur le Jour de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif La Prière sur le Prophète se substitue à l'aumône envers les personnes en difficulté.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de mener ses affaires à bien.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de recevoir les Prières d'Allah et celles des anges.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se purifier et de se mettre en valeur.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se voir annoncer le Paradis avant sa mort.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de s'épargner les douloureux événements de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de recevoir en réponse les Prières et les Salutations du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se rappeler les choses qu'il a oubliées.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'embellir ou de purifier ses assemblées et de faire que celles-ci ne soient pas un sujet de regret le Jour de la Résurrection.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de repousser la pauvreté.


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'épargne ainsi de prendre le nom d'avare que mérite toute personne se privant de prier sur le Prophète au moment où ce dernier est évoqué.


1834951b9g87ufv6b.gif Il ne sera pas concerné ainsi par l'invocation destinée contre tous ceux qui s'abstiennent de prier sur lui à l'écoute de son nom.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet de se maintenir sur le chemin du Paradis contrairement à celui qui ne prie pas sur lui .


1834951b9g87ufv6b.gif Il s'épargne ainsi des assemblées impures dans lesquelles il n'est consacré aucun éloge ni aucune attention à Allah et à Son Messager.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de rendre parfait un discours au début duquel les louanges sont consacrées au Seigneur et les Prières consacrées au Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'acquérir une lumière durant la traversée du Pont jeté au-dessus de la Géhenne (le Sirât).


1834951b9g87ufv6b.gif Elle le préserve de la dureté du cœur (ou de l'abandon du Seigneur).


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'entretenir les éloges qu'Allah réserve à l'auteur d'une telle prière et qu'Il communique aux occupants de la terre et des cieux. En priant sur le Prophète en effet, le serviteur réclame au Très-Haut de lui réserver les éloges et les honneurs. Il méritait par conséquent de jouir relativement en retour de ces éloges en sachant que la récompense est de même nature que les actes.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui rapporte la bénédiction dans ses œuvres, sa durée de vie, et ses différentes affaires. Comme il implore en effet la bénédiction en faveur du Prophète et de sa famille, il méritait en retour d'être comblé de la même faveur en sachant que ses propres invocations en faveur du Prophète sont automatiquement exaucées et que la récompense est de même nature que les actes.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet d'obtenir la Miséricorde divine qui peut prendre le sens de prière -selon une certaine tendance - bien que selon la meilleure tendance, la prière est un effet de la Miséricorde divine. Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, il reçoit la cette Miséricorde.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'entretenir et d'augmenter les sentiments qu'il éprouve vis-à-vis du Prophète , en sachant que l'amour du Prophète est un acte de foi incontournable. Plus l' « être » est bien-aimé, plus ses qualités et ses caractéristiques attirantes sont évoquées et présentes à l'esprit et plus les sentiments à son égard augmentent. Son souvenir à l'ardeur grandissante anime et envahit tout le cœur. Lorsque ce sentiment n'est pas entretenu, il perd de son intensité. La chose la plus attirante à la vue, c'est de contempler son bien-aimé et la chose la plus attirante au cœur, c'est de se remémorer ses qualités. ce sentiment intense se manifeste à travers les paroles en faisant incessamment ses éloges.


1834951b9g87ufv6b.gif Elle lui permet d'obtenir en retour l'amour du Prophète de la même manière qu'elle permet d'entretenir l'amour du Prophète .


1834951b9g87ufv6b.gif Elle est un moyen de le guider sur le bon chemin et de vivifier son cœur. Plus il prie sur lui en effet, plus son cœur se remplit d'amour de sorte qu'il n'éprouve plus aucune réticence vis-à-vis de ses commandements et de ses enseignements qui vont s'imprégner en lui comme l'encre s'imprègne sur une feuille. Ils sont toujours présents avec lui et l'orientent constamment sur le chemin du savoir et du bonheur. Sa clairvoyance et son savoir ainsi accrus le pousseront à prier sur lui davantage.


1834951b9g87ufv6b.gif Toutes les fois qu'il prie sur le Prophète , son nom lui est transmis par les anges ; cet honneur suffit à lui-même !


1834951b9g87ufv6b.gif Elle permet de lui raffermir le pas au moment de traverser le Sirât.


1834951b9g87ufv6b.gif Prier sur le Prophète est le moindre des droits que nous lui devons. C'est une façon de lui exprimer notre reconnaissance pour tous les bienfaits qu'Allah nous a procurés par son intermédiaire. Bien qu'il soit impossible de lui être pleinement reconnaissant, dans Son infinie Générosité, Allah se contente de peu de la part de Ses serviteurs.


1834951b9g87ufv6b.gif Cela implique d'évoquer le Seigneur et de Le remercier pour avoir envoyé un tel Prophète aux hommes. Cette prière implique notamment d'invoquer le Seigneur de récompenser Son Messager à sa juste valeur. Allah nous fait connaître à travers la Révélation Ses Noms et Attributs et Il nous guide sur le chemin qui mène à Son Agrément. Il nous fait connaître également quels agréments nous attendent une fois arrivés au bout de ce chemin et une fois parvenus à Sa rencontre. Ainsi, nous croyons à l'Existence de notre Seigneur, à Son Savoir, à son écoute, à Sa Puissance, à Sa Volonté, à Ses Attributs et à Sa Parole. Nous avons foi également aux enseignements du Prophète qu'Il a envoyé et à qui nous vouons un amour parfait. Ce Prophète que nous aimons et à qui nous croyons nous a fait découvrir ces différents fondements de la foi. Prier sur lui constitue donc l'une des œuvres les plus méritoires.


1834951b9g87ufv6b.gif La prière sur le Prophète est une forme d'invocation en sachant qu'il existe deux sortes d'invocations ; premièrement : le serviteur invoque en sa propre faveur et deuxièmement : il fait les éloges de l'Ami proche et du Bien-Aimé d'Allah. Ainsi, pour plaire à Dieu, il privilégie de prier sur Son Messager au dépend de prier pour lui-même. Il préfère plaire à Allah et à Son Messager et se sacrifier que de chercher à résoudre ses propres affaires. En récompense à celui qui Le privilégie à Ses créatures et à ses propres besoins, Allah le privilégie à Ses autres créatures étant donné que la récompense est de même nature que les actes...

Que les Prières et les Salutations d'Allah soient sur notre Maître Mo
hammed ainsi que sur sa famille ses compagnons !

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Traduit et adapté par : Karim ZENTICI

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Jalâ el Afhâm fî Fadhl e-Salât wa e-Salâm 'ala Mohammed khaïr el Anâm d'ibn el Qayyim el Jawziya
(p. 612-626).

copié

Cheikh Muhammad Ibn Abî Bakr Ibn Qayyîm al-jawziya 

 

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